Kheir des Sombres Iskhys
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 La traque des 10, chapitre 3

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Phobias
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MessageSujet: La traque des 10, chapitre 3   La traque des 10, chapitre 3 Icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 21:06



Chapitre 3 : La Lumière



Depuis que je possède une chambre, je passe mes journées à méditer, à écouter, par la Force, tout ce qui englobe Korriban. Malheureusement, quiconque tente de me cacher quelque chose y parvient, je ne suis pas un maître en la matière, mais cela reste utile…

Tenez : cette semaine, Lana a voulu faire fort, très fort : elle a organisé un tournoi dans l’académie –qui, au passage, m’a renvoyé… enfin, officieusement, certains élèves me cherchent encore– contre tous les kikitoudurs, comme elle le dit si bien. Mais ceci cache une intelligence bien machiavélique : ce ne sont pas des combats à mort, mais le perdant doit donner un objet du choix du gagnant. Un professeur servant d’arbitre, les abus semblent limités –mais n’importe qui d’assez "sith" aura compris par là qu’il faut un pot-de-vin ou autre pour obtenir quelque chose de plus intéressant. Et bien évidemment, les gagnants remportent les objets de tous ceux qui ont été vaincus par ce même adversaire. Ou par autre chose d’équivalent. C’est là que ça devient intéressant : Lana ne prend que des objets qui n’intéresse guère les autres –quels idiots…– et donc ne risque pas de perdre quelque chose d’important. J’ai dû l’influencer un iota : il y a quelques temps, elle n’aurait pas fait preuve de cette prudence, car elle serait assurée de sa victoire. Et bref, cela dure jusqu’à ce qu’elle remporte le tournoi –vous vous y attendiez ?– et se retrouve avec des bribes d’armures. Car oui, elle en profite pour se concevoir une nouvelle armure, le soir venu. Et histoire d’embrouiller les pistes, elle se permet parfois de prendre tout un stock d’objets sans valeur à ses yeux, de perdre au premier round, et grâce aux matches retours, remporte une mise équivalente à la finale –et laisse les objets pourris à l’autre finaliste–.

Bref, pendant que ma chère Dark Lana se prépare une nouvelle armure, Tifa semble bien occupée : l’administration korribane est une horreur, et tenter de trouver un renseignement précis et un cauchemar. Alors oui, elle leur administre de l’énergie en masse, mais ce qu’elle cherche –des autorisations m’a-t-elle dit– paraît comme quelque chose de… secret défense.
Cette fois-ci, elle a fait appel à quelqu’un qui semblait s’y connaître, un surnommé X-A. Je n’en ai jamais entendu parler, et je n’arrive absolument pas à cerner ce type. J’ai demandé à Lana durant une de ses visites dont elle me fait l’honneur –il faudra qu’elle comprenne un jour que je sais pertinemment que son armure est en jeu, bien qu’elle fasse passer ses tests de solidité pour des tests de… pff, je n’sais même plus, tellement c’était évident– mais elle n’a jamais entendu son nom, elle non plus.

Je sens Tifa, ravie d’avoir obtenu ce qu’elle cherchait, sur son trône. Elle se lève et part chercher Lana dans les couloirs de l’académie. Elle la surprend en train de parler avec… Sahino ?! Mais qu’est-ce que tu fous là, toi ? Merde ! " Je cherche un élève esseulé, à l’air triste, un genre de perdant… Tu n’en connaîtrais pas un, par hasard ? demande-t-elle.
- Euh… t’as pas son nom, plutôt ?
- Si… lui répond-t-elle en s’approchant de l’oreille de Lana. Phobias…
- Ah ! Mais si, je le connais ! Tu lui veux quoi ?
- Juste lui dire un mot, tu penses pouvoir lui faire passer le message ?
- Je t’écoute… ajoute Lana dans un élan de curiosité.
- La colombe est dans la cage sans barreau, et le pénitencier ouvrira ses portes si le shérif s’en approche avec conviction.
- Hein, quoi ?! " La jeune fille recule dans un sourire, puis ajoute à Lana. " Merci de le lui dire ! C’est pas grave si tu ne vois pas la signification, lui, il la verra. " Et l’adolescente sort en trottinant, heureuse d’avoir accompli sa mission. Raah, il faudra vraiment que je vous le dise sans code secret, que je peux vous entendre de nulle part. Cela dit, ces paroles me soulagent, et je me prépare à sortir.

Après que les deux Darks s’aient saluées, elles traversent l’académie et sortent du secteur pour rejoindre ma chambre. Tifa entre en brisant la porte d’un éclair. " C’est ouvert !
- Maître… vous payerez les réparations, s’il vous plaît. Butez-moi cette porte autant de fois que vous le désirez, mais à condition que vous m’en payez une pour la remplacer à chaque fois.
- Oh ? C’est vrai, tu me laisseras la détruire ? me demande-t-elle, enjouée.
- Si et seulement si je peux me retirer dans l’ombre une fois la mission terminée. On part où ?
- Mais comment t’es déjà au courant, toi ? s’interroge Lana.
- J’écoute Korriban.
- J’ai un message de la part d’une fille, pour toi.
- Je le connais déjà : La colombe est dans la cage sans barreau, et le pénitencier ouvrira ses portes si le shérif s’en approche avec conviction. " Cette dernière me fusille du regard avant de nier : " N’importe quoi ! En plus, ça n’a pas de sens ! Non, c’est juste qu’il y a une fille de l’académie qui veut sortir avec toi.
- Tu as son nom ?
- Elle n’a pas voulu me le donner… Hé ! Attends ? T’aurais dis " oui " ?!
- Quoi ?
- Ça t’intéresse, de savoir qui veut sortir avec toi ?
- Et toi ? Comment va ta nouvelle armure ? Elle résiste bien aux chocs des vibrolames ? » Lana grogne en fixant, tandis que Tifa sort de son éclat de rire : « Vu qu’on est tous au courant, go au Fureur, j’ai hâte d’y être !
- Où ça ? demande Lana.
- Bespin. "



Bespin est une planète gazeuse dans la bordure, absolument vide de terre. Et donc, sans structure naturelle. Mais des stations artificielles… ah ! Ça pullule ! Pas trop mal de raffinerie, quelques pompes d’extractions à l’échelle… gargantuesques. Mais surtout : la station Quialkua !
Cette station est une sorte de… rêve : vous imaginez une croisière spatiale ? Et bah, voilà, c’est pareil, en mieux : on peut y voir de vrais coucher de soleil, et on peut prendre un bon grand bol d’air frais sans craindre d’être à sec. Bon, après, n’y étant jamais allé moi-même, je ne sais pas du tout quels délices nous y attendent, mais Tifa nous donne le ton une fois l’atmosphère atteinte : " Certes, ce sont des vacances rêvées, mais on n’y est pas pour ça. Un jedi s’y cacherait.
- Un de nos jedis ?
- Oui, Lana. Et parce qu’il a joué au con : il est sorti de sa cachette pour aider une pauvre personne en détresse, qui a hurlé son nom. Et comme notre jedi est un… ange gardien, –coureur de jupons sur les bords à mon avis– il est venu se mettre en danger pour nous, ici.
- Attends, il a fait ça ? Mais quel con ! l’insulte Lana.
- Le plus drôle dans cette histoire, c’est que la princesse, c’est une de nos agents : Sylrianis. Elle a aussitôt profité de la situation pour appeler The Dead Light, tandis qu’elle le maintient ici… et nous voilà !
- Le rapport avec notre mission initiale ? m’inquiète-je.
- Oh… et bien, je tiens de sources… très hautes placées, que c’est un des membres des Mains de Force, me répond mon maître.
- Notre agente le sait ? demande Lana.
- Sylrianis n’en connait pas l’existence : on lui fera la surprise ! propose Tifa.
- Quelle est cette source ? l’interroge-je.
- C’est assez compliqué : un sith me l’a dégoté l’enregistrement d’un des conseils, de Korriban, et disons qu’ils ont été… bavards.
- Qui vous a donné ça ?
- Tu le ne connais pas, Phobias. Je l’ai déjà croisé quand j’étais à l’académie. Et ayant été surprise de le voir, on a… tapé la causette. Je ne sais plus comment on en est arrivé à tout ça, mais bref, j’ai obtenu l’enregistrement.
- Et comment il l’a eu, cet enregistrement ?
- T’as qu’à écouter le truc en entier, tu comprendras très vite : il y a des aveux ! Et ça, il aime. " N’ayant aucune envie de perdre autant de temps, je fais confiance à une Dark qui sait y faire. " À l’académie, il a ton âge, alors ? l’interroge Lana les yeux pleins de sous-entendus.
- Euh… non. Je le croisais dans les couloirs, mais ce n’était ni un prof, ni un élève. Pas la peine de me demander ce qu’il faisait, même le directeur l’ignorait à mon avis ! " Après quelques descriptions sur la discrétion sensationnelle –comprenez par là qu’Aslcéyos faisait mieux– de cette connaissance, nous atterrissons enfin sur la plate-forme des vaisseaux cargos légers.

À la sortie du vaisseau, un majordome vient nous recevoir : " Que puis-je pour vous, messieurs dames ?
- Nous sommes venus prendre des vacances. Une amie nous a conseillé de venir en ce moment, comme quoi il n’y aurait pas trop de monde, explique Tifa.
- Euh… et bien, certes, il n’y a pas grand monde ces derniers temps, mais vous savez que nous ne prenons que les personnes ayant réservé…
- Vous allez nous laissez passer, lui ordonne Tifa.
- Je… vais vous laissez passer.
- Vous allez vous occuper vous-même des formalités pour régulariser notre venue, ajoute-elle.
- Je vais m’occuper des formalités pour votre séjour.
- Merci de ne plus nous emmerder.
- Désolé de ce contretemps, je ne vous dérangerais plus. » Sur ce, il s’écarte et nous entrons dans les bâtiments de la station.

" Ça, c’est vil ! commente Lana.
- Bah, hé, on n’va pas s’gêner, quand même ! proteste Tifa.
- Sylrianis nous a donné un point de rendez-vous précis ? lui demande-je.
- Pas pour l’instant, je comptais la joindre durant la journée, m’explique Dark Tifa. D’ici-là, on est en vacances ! Mais faites gaffe, n’importe quoi peut arriver.
- Ça marche ! " lui répondons Lana et Moi.

Très vite, je pars m’installer à l’hôtel, ferme les rideaux, réinstalle quelques meubles et plonge ma chambre dans les ténèbres, avant de m’asseoir en tailleur sur le lit, et d’entrer dans une méditation d’écoute. Mmh… tout semble… flou, perturbé. Comme s’il y avait… quelque chose qui… brouillerait tout. J’en parlerais à maître Tifa… En attendant, je tente de suivre les mouvements d’une personne, mais le parasitage est si intense que je ne peux même pas voir ce qui se passe dans la chambre d’à côté. Je sors.
Je croise Tifa qui tient un communicateur dans sa main. " Raah, mais c’est impossible ! Qu’est-ce qu’elle fout ?
- Il y a un problème ?
- Notre chère agente a décidé de faire le silence radio, m’explique-t-elle.
- Le jedi l’aurait mise à jour ?
- Peut-être, mais uniquement si c’est un membre extrêmement puissant dans la Force : elle a appris à leurrer n’importe quel jedi, m’informe Tifa.
- Est-ce que quelqu’un d’extrêmement puissant comme vous le dites, pourrait causer un trouble général sur la station ?
- Un trouble… de quel genre ?
- Impossible de méditer, et d’écouter, quoi que ce soit sur Quialkua. Voire Bespin toute entière. " Tifa prend alors un temps de réflexion. Puis elle ferme son communicateur, avant de marcher vers la sortie de l’hôtel. Je la suis, et elle me dit : " Il faut trouver pourquoi la station est si peu peuplée selon le type à l’entrée, et on commence la fouille intégrale de la station.
- Ça marche.
- Va prévenir ta copine.
- Très drôle… où est Lana, d’ailleurs ?
- À ton avis ? "


En même temps, j’aurais dû m’en douter. Si un lieu de vacances est aussi prisé, il y a de fortes chances pour que lieu héberge une piscine. Et donc, me voilà sur les bords de cette mer artificielle, à traquer du regard une allumeuse de premier ordre. Impossible de la trouver elle, mais un attroupement de mecs… c’est d’une simplicité ! Je m’en approche, et je fais très vite une drôle d’impression : normal, je ne me trimballe pas en maillot, moi ! Lana est allongée sur le sable, et les autres la regardent en bavant, tentent d’attirer son attention, et les plus courageux ont osé lui parler. Mon arrivée s’accompagne d’un silence général. " Lana, ‘faut que tu viennes, lui fais-je calmement en montrant derrière moi.
- Ah ? Bon, bah d’accord. " Elle se lève et une tronche dépitée peut se lire sur les visages de tous les garçons qui la désiraient. Elle s’approche de moi –un peu trop à mon goût, mais bon, je ne suis pas à ça près– et finalement, un homme ose enfin poser la question : " Mais… Lana, c’est qui, lui ?
- Mon petit copain ! " lui rétorque-t-elle dans un grand sourire. Putain, merci. Toi, je vais te passer un savon… Et alors que nous quittons le groupe, celui qui semble avoir l’orgueil le plus haut placé nous barre la route. " Toi ! Tu te crois où, à venir comme ça ?
- Bouge de là avant que je m’énerve, lui conseille-je.
- C’est ça, c’est ça… viens te battre ! Je suis cinquième Dan dans trois arts martiaux différents ! " Et moi, j’ai la Force, crétin… " Je peux savoir ton nom ?
- Krayk Dia ! Et toi, t’es qui ? " Je me redresse et bombe le torse, avant de lui envoyer un flash d’obscurité : l’espace d’un instant, le ciel –et pour lui, l’intégralité de son champ de vision– se voile d’épaisses ténèbres. De plus, mes yeux s’illuminent aux couleurs de mon sabre. Et pour lui répondre, je lui lance d’une voix machiavélique à souhait : " Ton pire CAUCHEMAR !!!!! ". Le pauvre s’enfuit à toutes jambes, créant un élan de panique parmi le groupe.

" Bon, toi, tu t’habilles.
- Rôôh… tu n’aimes pas mon maillot ?
- Enfile plutôt ton armure, ça risque de chauffer, ce soir.
- Ah, ouais. Je vois. " Lana entre dans une cabine et ressort en quatrième vitesse avec les vêtements de toute à l’heure. " J’ai posé mon armure avec mes autres vêtements dans ma chambre.
- On va à l’hôtel, de toute façon. Tifa nous attends, ou alors on l’attendra sur place. " Nous pressons le pas tout en restant silencieux, et arrivons enfin à nos chambres. Tifa ne semble pas être revenue, nous nous posons dans le salon de notre suite –qu’on a eu gratuitement grâce à notre chère maître– et je commence à lui expliquer nos impressions. « Je vois, donc c’est un type… genre l’équivalent de Tifa, mais version tapette… Enfin, jedi, quoi.
- Bref. J’ai autre chose à te demander.
- Quoi donc ?
- D’où est-ce que tu sors que je suis ton p’tit copain ?!!
- Ah… bah, j’n’allais pas dire que, tu étais un apprenti, comme moi.
- Tu leur as dit que t’étais une sith ?
- Bah non, raison de plus.
- Ouais, ‘faute d’être une sith, t’es une soth.
- Une sotte ? C’était une couverture, boulet !
- Et petit copain, c’est le seul truc qui t’est venu à l’idée ?
- Non : Maître, mais t’es trop jeune, esclave, mais ça craint, frère, mais vu ta gueule, ça ne serait pas crédible, père, encore moins…
- Parce que petit ami, c’est crédible ?
- Bah oui, tu n’trouves pas ? " Elle me fixe d’un regard demandeur, comme si je devais lui avouer quoi que ce soit. Mais non. Je n’ai rien à avouer, ma petite. Je garde un regard froid, confirmant mon opinion. Nous restons bien quarante secondes comme ceci –et croyez moi, ça fait long, quarante secondes dans le blanc des yeux– avant qu’elle n’abandonne et détourne son regard. " J’me sens pas bien, me dit-elle.
- Qu’est-ce qu’il ne va pas ? m’inquiète-je.
- Je ne sais pas… en te regardant, j’ai eu cette impression.
- J’ai pas changé entretemps, pourtant. " Elle se glisse dans sa chambre, et ses pas trahissent son malaise. Beuh ? Elle découvre seulement maintenant que j’ai une sale gueule ? Tsss. Je retourne dans ma chambre et prends mes derniers équipements, histoire d’être prêt à partir sur-le-champ.
Tifa arrive enfin en déclarant une fois la porte fermée : " Ça va être la merde pour trouver Double K !
- Qui ça ? demande Lana en sortant de sa chambre équipée de sa nouvelle armure plus aguicheuse que jamais.
- Notre cible, précise notre maître.
- C’est pas un nom, ça ! proteste-je.
- Notre informatrice m’a dit que ça suffirait pour trouver la personne en question, nous informe Tifa. Remarquez par ailleurs que cela la couvre elle, et nous avec, avec ce jeu de mots.
- Vous l’avez eu entretemps ?
- Toujours pas, Phobias, hélas…
- Bon, on va chercher cette merde ? propose Lana.
- Ce jedi fait partie des Mains de Force, ce n’est pas quelqu…
- Mais non, c’est son nom, crétin ! " me coupe-t-elle. Pff… très drôle… j’aurais pas crû que tu serais arrêter sur ça. Enfin bon, Tifa reprend d’un air sérieux : " Je sais pourquoi la station est si vide : il y a eu une attaque.
- De quel genre ?
- Des Gormaks, Lana. Ils n’aiment ni la République, ni l’Empire, et ce sont attaqués à une source de plaisir pour les deux factions : ici, la station Quialkua. L’arrivée du jedi semble les avoir calmés, mais il paraît qu’ils rôdent encore dans les couloirs de service. Bref, là où peu de gens vont.
- Et ils n’ont pas annulés les séjours ici ? lui fais-je remarquer.
- Non… ça serait une trop grosse perte d’argent. Ils ont donc décidé arbitrairement que tous les voyageurs n’ayant pas réservé ne seront pas admis –pour leur sécurité– tandis que les autres… n’y verront que du feu. C’est un bon compromis, pour eux.
- Tss… donc, on fait quoi ? reprends-je.
- Le jedi semble avoir calmé la situation en grosse partie. Il doit donc être en train de s’occuper des Gormaks, conclu Tifa. Alors, en bons siths, nous allons les retourner contre lui, et lui piquer l’artefact sur son cadavre !
- Ça marche ! J’suis partante !
- Et moi parti. » Et nous partons.


Nous traversons les couloirs réservés à la maintenance, et débarquons dans des salles grisâtres, sombres, et mécaniques. En même temps, quel intérêt de décorer cette partie-là de la station ? Aucun vacancier n’y met les pieds. Enfin, à peine la structure s’annonce à nous que Tifa nous propose : " On se sépare ?
- Et on fait quoi ? demande Lana.
- Si vous trouvez les Gormaks, vous essayez de les retourner contre le jedi. Si vous trouvez le jedi, faites-le poireauter et prévenez les autres, histoire qu’on se le farcisse à trois, et sinon : continuez de chercher. " D’un signe de tête, les deux apprentis acquiescent, et nous nous séparons. Curieux, ceci dit, je m’attendais à quelque chose du genre : si vous tombez sur le jedi, butez-le. Tifa prendrait-elle soin de ses apprentis, à présent ? Enfin, bon, d’abord, il faut le trouver.

J’ai pris la direction plein est. Les filles, j’en sais rien –et je m’en fiche un peu– mais vu la taille de la station, on ne tombera pas les uns sur les autres avant longtemps.
Des dédales interminables. Des machines incommensurables pour créer un faux décor. Une mécanique incompréhensible. Un bruit de fond métallique. Bref… une usine monstrueusement labyrinthique. Et je dois trouver des Gormaks, ou un pauvre jedi surnommé Double K. Tss… s’il est un tant sois peu puissant, il doit être capable, comme Tifa, de se rendre invisible, ou encore de changer d’apparence. Ah ! voilà pourquoi l’informatrice a dit Double K, ça doit y être lié. Si je peux trouver une liste avec le nom de tous les individus sur la station, je devrais pouvoir le retrouver. Je me retourne et prend le chemin du retour, en empruntant un trajet parallèle, histoire de visiter un maximum, quand même. Tifa pourrait sans doute en avoir entendu parler, vu le monde qu’elle a dû croiser –ou devrais-je dire, manipuler–. Et alors Lana, encore pire. Bon, moi, sur le coup, c’est pas génial, le seul gars dont j’air retenu le nom était l’autre clampin de Krayk Dia… Merde. Les voilà les deux K ! Bon, sang, il a sûrement compris que j’étais un sith ! Quel idiot ! Avec comme couverture son cinquième Dan dans trois arts martiaux, il pouvait se battre sans dénoncer sa nature de jedi. Et il a fuit pour garder sa fausse identité.
Alors que je suis plein de remords sur le retour en marchant à grands pas, j’entends un petit bruit pas très loin. Je m’arrête –encore heureux que je marche silencieusement !– et tente de saisir la source de ce son. À ma gauche. J’écoute à la porte, et entends un quelque chose. Il y a quelqu’un… quelqu’une pour être exact. Elle marmonne. Vite. Sa respiration est irrégulière. Tant pis, j’entre. En ouvrant la porte d’un geste, j’arrive dans une sorte de décharge, et parmi les décombres se trouve une silhouette d’une jeune femme, blottie sur elle-même. Je m’avance et elle me distingue enfin : " Pho… Phobias ?
- Qui êtes vous ?
- Je… " et alors elle plonge sa tête dans ses genoux, les sanglots suivant l’action. Je ne supporte pas voir une femme pleurer. Et dans le sens jedi du terme. Je m’approche et m’accroupi à ses côtés. " Qu’y a-t-il ?
- Que dois-je faire ? Phobias, tu es un sith, tu dois l’avoir eu, cette situation, non ? me demande-t-elle dans un dernier espoir.
- Comment me connaissez-vous ?
- Je suis Sylrianis… de The Dead Light. Et… c’est moi qui ait attiré tous les adeptes de la Force sur la station en ce moment, m’explique-t-elle entre deux larmes. Et je n’aurais jamais dû le faire.
- Calmez vous. Où est le problème ?
- J’ai vu la lumière, Phobias. Et je ne veux plus la quitter. "

Les histoires sur la Force parlent de tout. Les plus célèbres –chez les siths, en tout cas– parlent de jedis ayant basculés du côté obscur. Le Côté Obscur. On le voit comme une nuisance, qui ronge, petit à petit, inévitablement. Et les siths ont maîtrisé ce pouvoir. Seuls les jedis le craignent. Les siths leur sont supérieurs en cela. La trahison, la douleur, la corruption… tout un tas d’outils de puissance, qui sont d’une efficacité sans conteste. Mais qui a dit que les siths n’ont jamais été rongés, à leur tour ? Le monde entier. Les jedis se baignent dans le mythe comme quoi ce même côté obscur nous détruit –et il faut admettre que les siths se tuent entre eux– mais ce n’est pas de cela que je parle.
Il y a autre chose. Aucun sith n’en a l’impression, car aucun ne voudrait croire à une telle… émotion. Ou plutôt, l’opposé de pulsion. Sous leurs yeux se cache cette puissante chose, et tente de les ronger un à un. Sauf que les siths sont les rois de l’élimination arbitraire, et donc, personne n’a réussi à voir cela suffisamment longtemps pour y croire. Sauf moi. Et je l’ai devant mes yeux. Quand la sagesse mène à un endroit qu’on a juré ne jamais approché, le commun des mortels sombre dans l’oubli, dans le néant, à ne savoir plus quoi faire. Voilà pourquoi on n’avait aucune nouvelle de sa part. Voilà pourquoi elle nous a trahi, comme elle le croit. Voilà pourquoi, tiraillée dans son fort intérieur, elle recherche un espoir impossible. Mais… il existe une solution. Une solution très précise, pour laquelle j’ai passé des années à m’entraîner pour l’administrer. L’agente de The Dead Light est tombé sur moi. Ou plutôt, la Force m’a guidé jusqu’à elle pour que j’accomplisse mon devoir. Sans hésitation.

Que la Lumière rejoigne les Ténèbres !




Dernière édition par Phobias le Jeu 22 Déc 2011 - 10:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La traque des 10, chapitre 3   La traque des 10, chapitre 3 Icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 22:08


Une fois m’être occupé de ce cas, je me relève et retourne à ce que je faisais tout à l’heure : traquer le jedi. Plus la peine de chercher une liste débile : ce n’est pas Krayk. Je ferme les yeux, et essaye de sentir les flux de Force. Quelques secondes à peine me suffisent, et la Force me guide. J’avance tout droit, plein nord.
J’arrive finalement dans une grande salle, disposant d’accès sur tout le contour. Et Tifa débarque un peu plus à ma gauche. " Tiens, t’es là, toi ?
- Oui. Vous avez trouvé quelque chose ?
- Rien du tout, dégoûtée… Sauf des cadavres de Gormaks.
- Vous les avez tués ?
- Absolument pas. Ce sont des tirs de blaster qui ont mis fin à leur vie. Et ça date. Ça doit être les premiers morts. Et toi ?
- Rien de spécial, la routine, pour une fois.
- Pour en finir avec les Gormaks, le fait que je sois tombée sur leur cadavre n’est pas anodin.
- Ah oui ?
- S’ils sont encore là, c’est que personne n’a fait le ménage.
- Oh, miracle, même moi je ne m’en saurais pas douter ! lui dis-je ironiquement.
- Ça veut dire que les techniciens de surface craignent encore cet endroit ! Il y a quelque chose qui les effraie !
- Mmh… pas faux. Ou alors, ils attendent que le jedi finisse le travail. " C’est alors que l’holotransmetteur de Tifa se met à sonner. Elle sors le disque et le place devant nous sur le sol. Lana apparaît dans une lueur bleutée. " Maître ! Ah ? T’es là aussi ? Bon, très bien.
- Qu’y a-t-il, Lana ? demande sa maître.
- Je suis remontée dans la partie joyeuse de la station, pour trouver la liste des personnes présentes.
- Tu as toi aussi cherché Krayk ? lui demande-je.
- Ouais, mais c’est pas lui.
- Je sais.
- Qui ça ? nous interroge Tifa.
- Un clampin qui tournait autour de Lana en maillot de bain... Et comme il avait deux K dans son nom, on a fait le même rapprochement, mais qui se trouve être faux, lui explicite-je.
- Mais y’a autre chose qui m’inquiète plus : de plus en plus de vaisseaux s’en vont, là, en ce moment.
- Pourquoi ?
- Impossible de savoir. Je n’ai croisé personne. Mais voilà, je voulais prévenir. Vous avez trouvé quelque chose ?
- Des Gormaks morts, et c’est tout, lui répond Tifa.
- Si ça continue, on va finir tous les trois, seuls, avec toute la station rien que pour nous !
- C’est ça, rêve, ma grande, ce n’est pas près d’arriver…
- On continue de traquer notre jedi, alors ?
- Serais-tu pressé, Phobias ? me rétorque Dark Tifa.
- Pas spécialement, curieux, plutôt.
- Bon, je vous rejoins. Je passe par le haut. " Le communicateur s’éteint alors. D’un regard, Tifa et moi partons dans le même élan, en direction d’une des portes, derrière nous –sûrement là par où serait arrivée Lana si elle avait fouillé le sous-sol comme nous–. Et devinez sur quoi nous arrivons : le placard à balais.
" Raah, zut alors.
- Il nous reste une, deux… trois portes. Tu veux commencer par où, mon grand ? me demande Tifa.
- Ouest, ça te va ? " Elle acquiesce et nous marchons en direction de la porte en question. La salle faisant au moins un diamètre de trois cent mètre, cela met plus de temps qu’on pourrait le croire. Une fois devant, Tifa entre sans précaution, et débouche sur l’obscurité. J’appuie sur l’interrupteur, et une machinerie s’offre à nous. " Ça mène ailleurs ou pas, à ton avis ?
- J’en sais rien. Je ne vois pas de porte d’ici. Mais je vous avoue que ce truc m’intrigue plus qu’une sortie.
- Quoi donc ? me demande Tifa en s’avançant.
- Un genre de barre épaisse. Avec ce bouton qui clignote lentement.
- Mmh… c’est branché au reste du mécanisme. Je le laisserai en place, à mon avis, de crainte de débrancher un truc important, pour la station.
- Mouais…
- Bah, écoute, si le personnel a quitté la station, mais a laissé ça comme ça, c’est bien parce que c’est important.
- Oui, dit comme ça… "

Au bout d’une dizaine de minute de fouille, une écoutille s’ouvre bruyamment vers le haut de la grande salle. Tifa et moi nous sortons, pour nous en approcher, et Lana descend des échelles du centre. " C’est moi, vous voilà !
- Non, non " ironise Tifa, en contournant les divers amas de métaux. Je m’avance vers Lana, pendant qu’elle descend les cinquante mètres –au moins– d’échelle. Tifa s’adosse au mur, et lance à son apprentie : " Tu as vu quelqu’un d’autre, sur le chemin ?
- Non, c’est pour ça que j’ai été si rapide. Et de votre côté ? Toujours pas de jedi ? nous interroge Lana.
- C’est de moi qu’on parle ? " ajoute une voix précédée de l’ouverture de la porte dans le dos de Tifa. Cette dernière se retourne brusquement et se retrouve nez à nez avec un individu immense, dans un manteau rouge très sombre. Pour une fois, Tifa avait de quoi se sentir petite. Très petite. Ce type est si grand qu’il doit se baisser pour passer la porte. Profitant de cette situation, Lana se fait la plus discrète possible, immobile sur les barreaux de l’échelle. Je m’avance calmement, mais il m’a déjà dans son champ de vision –bien que son visage soit en grande partie camouflée par sa capuche. Dark Tifa recule, instinctivement, et lui rétorque : " Qui êtes vous ?
- Kiràly Kardfehér.
- Tu viens de signer ton arrêt de mort, mec ! " Et d’un geste, elle projette une vague d’éclairs dévastateurs en direction du jedi, et à bout portant, qui plus est ! Mais en vain. À l’instant où sa décharge allait prendre forme, la maître sith se retrouve projetée à l’autre bout de la pièce. Une série d’éclairs, combinées à une vague de Force, lui permet d’atterrir sans encombre. " Voici donc les sith venus me tuer.
- En même temps, t’en connais beaucoup, des sith venu faire le ménage ? lui dis-je en fonçant vers lui, mon sabre laser en avant.
- Pas encore, mais si tu veux mordre la poussière, continue comme ça. " dit-il en me fixant. Je me retrouve projeté à côté de Tifa. N’ayant pas les mêmes aptitudes de Force qu’elle, je me viande en beauté au sol. Mais j’ai vu un détail important : il ne bouge pas d’un pouce.
Lana profite de cet instant d’inattention pour sauter de là où elle se trouvait et lui asséner un coup dévastateur. Mais il esquive d’un pas élégant, et son coup tombe dans le vide. La guerrière ne se laisse pas intimidée, et le prend de vitesse en enchaînant un coup de sabre laser. Mais au moment où elle le frappe, la pauvre Lana se rend compte qu’il n’y est plus.
Trois mètre plus loin, debout, notre double K commente : " Vous semblez être les trois sith qui nous ont vu sur Dromund Kaas.
- Et toi un des dix jedi, ajoute Tifa en s’approchant. Au fait, vos Mains de Force ont été amputées.
- Vous ne m’apprenez rien.
- Et c’est l’heure d’enlever un troisième doigt ! " crie Lana dans une charge inarrêtable. D’un mouvement furtif, Kiràly se courbe, et l’expulse sur le sol au centre de la salle. Comment il a fait ça ? Lana s’écrase alors au sol, dans une grimace de douleur, à plat ventre. Pendant ce temps, le jedi bondi en direction de la jeune fille, et atterri sur ses vertèbres, dans un son particulièrement désagréable. Lana hurle de douleur, mais le jedi lui répond : " Ta moelle épinière est intacte, tu vivras. " Et une de moins. Putain, c’est mal barré. Debout, je m’approche de lui, mais Tifa me retiens par l’épaule : " Mauvaise tactique. Observe un peu. " Elle monte sur une des machines qui jonchent le tour de la pièce, et déclare : " Tu m’excuseras, Kiràly, mais nous sommes venus chercher un jedi, pas une tapette qui fait des roulades.
- Si tu ne vois pas de sabre laser, c’est parce que je n’en ai pas besoin.
- Tant pis pour toi ! " Ravie de savoir qu’il n’a pas de quoi se défendre, elle projette un véritable orage sur lui. Mais oui ! Sans sabre, il ne peut pas parer une telle attaque d’énergie ! Enfin, c’est ce que je croyais… Une bulle invisible s’est comme formée autour de lui, barrant la route à l’attaque de Tifa. Cette dernière, ivre de colère, concentre sa puissance et intensifie le tout, provoquant l’explosion des engins égratignés par ses traits d’énergie. La détonation ne déstabilise personne. Et le champ de force invisible ne bronche pas. " Tu ne peux rien, contre moi. " L’être déverse alors de sa puissance, réduisant à néant les assauts de Tifa, et la bousculant en arrière. Alors qu’il la regarde chuter, j’arrive à la hauteur de Kiràly dans un bond, mon sabre rouge quasi sur sa gorge. Mais il se baisse, et m’envoie au plafond d’un coup de pied. Je me rattrape en catastrophe sur l’échelle. C’est bien cela, il ne se vante de rien, au contact. Je constate alors que ma lame a découpé le pilier qui maintient les barreaux. Je tombe à mon tour en direction de la dernière salle que Tifa et moi avons visité. Le mur au dessus de la porte magnétique s’effondre, et va percuter un tube. Et pas n’importe quel tube : celui avec un bouton clignotant. Au moment du contact, une déflagration envahi les deux pièces.

Couché au cœur des décombres, je fais mine d’être enseveli. Tifa a rejoint Lana en rampant, et discrètement, lui lance : " Ne bouge pas, tu veux ?
- Vous pouvez me soigner ça ? demande Lana, les yeux pleins de douleur mêlés à l’envie d’en découdre.
- Je n’ai jamais pu soigner qui que ce soit, c’est pas mon truc, ça…
- Noooon… " Tifa se lève alors d’un bond, sors des décombres et atterri sur un tas de trucs rouillés. " Où es-tu, connard ?!
- N’insulte pas ceux que tu crains, de peur que tes cauchemars deviennent réalité. " Elle foudroie son sabre et projette une onde électrique jusqu’à lui. Mais elle s’écrase sur le mur d’en face, et provoque une autre explosion. Cette fois-ci, Tifa n’a pas bronché. Elle scrute frénétiquement les environs, en espérant trouver ce Kardfehér. Il est assis, sur le barreau le plus bas de l’échelle coupée. Comment il est arrivé là ? Il y a au moins quarante mètre en le sol et là-haut ! Tifa lui clame : " Ah… je vois… un sacré illusionniste que voilà ! Impossible de sortir de sabre laser, ni de se battre vraiment au corps à corps, hein ?
- Crois ce que tu veux, cela ne changera pas la réalité.
- Viens là, s’pèce de lâche ! " crie-t-elle en électrifiant le haut de la structure, détachant ainsi l’échelle. Kiràly saute et arrive debout, avec élégance sur le sol, près des débris. Je charge hors de ma cachette, sabre en avant. Mais il m’enchaîne un croc-en-jambe, suivi d’un coup de poing au dos pour me plaquer au sol. Je me retourne, saute pour me relever, mais son pied attendait ma tête, et me propulse en arrière, dans un salto, et je m’écrase, la tête la première, sur l’armature de ferraille. Lana crie de surprise : " Phobias ! " tandis que Tifa fusille du regard le jedi. " Double K, t’as fini tes tours de passe-passe ?!
- Je ne porte pas ce surnom.
- M’en fiche ! crie Tifa dans une explosion d’électricité. Prend ça ! " Elle dirige son tonnerre coloré en direction du jedi, qui semble ignorer totalement l’attaque. Cette dernière atteint le mur d’en face. " Grr… tu veux jouer à ça ? Très bien. " C’est alors que Dark Tifa montre alors ce qu’elle a dans le ventre, elle prend le temps de charger son attaque en se courbant. " Tu vas te détruire en faisant cela. " Mais Tifa ne prend pas ses menaces au sérieux. Dix secondes plus tard, son regard s’illumine de puissance, et elle déverse son côté obscur partout dans la pièce. Une véritable tempête s’abat sur la moindre parcelle de métal, et ainsi, Tifa espère atteindre Kiràly. Des milliers d’arcs électriques remplissent la salle, mettant feu à toute chose combustible, mais parmi les objets atteints se trouve un autre tube clignotant, juste derrière elle, et un déflagration monumentale l’abat au sol, quinze mètres plus loin.



L’incendie a envahi la salle, et la chaleur étouffante s’engouffre tel un four. Je lève la tête et aperçoit Double K de face, au loin, entouré des flammes. Intact. Intact. Il se retourne lentement, et rejoint le brasier tel un fantôme imperturbable. Kardfehér !!! Reviens là, s’pèce de lâche ! Mais je n’arrive pas à crier ma rage. Seul le crépitement et l’alarme sourde font écho.
Alors que je tente de me relever dans la douleur, je réfléchi à la situation. Ce qui m’intrigue le plus, ce sont ces tubes… Tifa en avait touché un, me semble-t-il. Et si c’était ça, qui avait causé l’explosion ? Mais oui ! Ce sont des charges Gormaks, prêtes à exploser. Voilà pourquoi la station se vidait ! Je me déplace en boitant, et retire enfin les pièces métalliques qui m’entravent. Lana s’aperçoit alors de ma présence, et me dit : " Phobias ? Où est Krade-fait-chier ?
- Parti. Et nous aussi : la station va sauter. On a trouvé des charges, Tifa et moi. On a dû rater l’alarme quand nous sommes descendu dans les sous-sols.
- Quoi ?! Merde !
- Je suis le seul qui peut marcher, et Tifa est dans le coma, lui dis-je en m’approchant d’elle gisant sur le sol.
- Mais… qu’est-ce que tu fais ?!
- Ça n’va pas t’plaire. " Et alors qu’elle hurle de panique, je lui faire perdre conscience avec un coup d’une violence insoupçonnée, achevant son cri. Je pousse alors les décombres principaux qui risquent de me gêner le plus, en usant de la Force. Chargé comme ce n’est pas permis –surtout dans mon état– je me traîne à l’extérieur de la salle. Craignant que l’explosion générale n’arrive trop tôt, j’essaye de garder mes sens éveillés, mais très vite, je constate que mon seul moyen de m’en sortir est de foncer –bien qu’à très lente allure– de toutes mes forces, et de toute ma Force, en ignorant tous les détails du chemin.
Ces minutes semblent interminables, mais j’arrive enfin à la plate forme. Une fois débarrassé d’un poids, je retourne à l’hôtel prendre les affaires à sauver. Ma chambre a juste été déplacée, mais mes holocrons personnels, je tiens à les récupérer. Donc c’est vite fait. Viens au tour de la chambre de Lana. Pff, il n’y a que sa valise de vêtements, à peine ouverte... Et Tifa, c’est encore mieux, elle a tout laissé dans le vaisseau. Pas la peine de perdre un temps fou. Je récupère tout –c’est-à-dire pas grand-chose, retourne au Fureur, et m’installe dans le cockpit.
Je décolle et sors de l’atmosphère de la planète. Une fois en orbite juste au-dessus de la station Quialkua, je m’arrête et envoie un message crypté à Sahino. Un vaisseau de la taille d’un destroyer léger émerge dans le coin de la fenêtre. Je ne connais pas ce type de… oh ? Un vaisseau Gormak ? Mes soupçons me donnent raison : une escadrille de chasseur se lancent à ma poursuite. Le temps qu’ils arrivent, je programme l’hyperespace vers Korriban. Les premiers lasers m’atteignent, sans faire fléchir le bouclier. C’est alors qu’une explosion sensationnelle retentie à la surface de Bespin : bien que je ne l’entends ni la ressent, une tache de feu s’illumine clairement là où se trouvait Quialkua. Les coordonnées pour Korriban se chargent, pour les cinq jours de voyage. Pendant la minute d’attente qu’il me reste, je prend les commandes, et tente d’abattre les chasseurs ennemis.
Le premier que j’abats –quel idiot en même temps, il était pile devant le turbolaser !– provoque une retraire de la part de l’escadron. Ils réalisent peu après qu’il ne s’agit pas d’une canonnière non plus, et donc refoncent vers moi à toute berzingue. Le temps d’un abattre un second, et l’hyperdrive est prêt. Je me positionne et disparaît dans le néant.


Le vaisseau semble bien vide. Je passe mon temps à m’occuper des bandages, passer un peu de temps dans la cuve de kolto, vérifier la trajectoire, et tenter de dormir. Chose difficile, pour moi, en se moment. Alors, pour passer le temps, je planche sur l’artefact de Tifa. Je note mes hypothèses dans mon holocron, et j’avance petit à petit. Très petit, quand même. Et le pire, c’est que je n’ai aucune assurance comme quoi je vais dans la bonne direction. Les cinq jours se passent dans un silence incroyable. Alors qu’il ne reste que quelques heures avant d’arriver à bon port, le Fureur s’anime enfin.




Lana ouvre les yeux sur une lumière aveuglante. D’un blanc pur. Elle les referme et comprend enfin. " Alors c’est ça ?
- Tu parles tout haut.
- Hein ? " La sith rouvre ses yeux, qui s’emplissent de lumière, floutant son champ de vision. Le brouillard se dissipant peu à peu, elle distingue une sombre silhouette assise. " Qui est là… ?
- L’être que tu n’as jamais attendu. " Sur ces paroles, la pauvre apprentie panique sur son sort, et, impuissante, perle quelques larmes. Un bout de tissu les essuie, provoquant la surprise de la jeune fille. Mais elle garde ses yeux fermés, de crainte de voir ce que le châtiment lui a réservé. Elle tente de s’accrocher à quelque chose, mais la seule chose qu’elle trouve est le corps de la silhouette. C’est au tour de Tifa, qui, dérangée par les bruits, ouvrent enfin ses yeux. " Merde… où suis-je ?
- Là où tu n’aurais jamais cru être. " Cette fois-ci, elle reconnaît l’individu en question, et se jette dans ses bras, à moitié assise. " Ça me fait plaisir de te revoir, tu peux pas savoir à quel point !
- Chut… calme-toi, tu es blessée.
- Quoi ? Phobias ? " Lana réalise enfin qu’elle se trouve tout simplement dans l’infirmerie du Fureur, agrippée à moi, tout comme Tifa. " Et bien, les filles : je ne vous savais pas si câlines.
- Tu ne vas pas t’en plaindre, si ? me répond Tifa.
- Je te croyais dans un bien pire état, lui confie-je.
- Non, et je suis la première surprise, m’informe-t-elle.
- Mais… que s’est-il passé ? " interroge Lana en se détachant. Mais son mouvement touche sa colonne, et elle se courbe de douleur. " Ne bouge pas, ta colonne ne s’est pas entièrement remise.
- Je ne suis pas une poupée de porcelaine non plus… enfin bon, ça va déjà mieux que dans mes derniers souvenirs, nous concède Lana dans un sourire.
- Tu as perdu connaissance à quel moment, Lana ? s’interroge Tifa en se levant calmement.
- Quand Phobias m’a assommée, lui explique-t-elle. J’ai bien cru que tu voulais me tuer, cette fois-ci.
- Non, ce n’était pas pour ça. Disons que je pensais que… tu ne supporterais pas ce que j’allais faire.
- C’est-à-dire ? demande Tifa.
- Le jedi. " Je me lève alors et laisse tranquille mes deux blessées. Cela dit, ma curiosité me pousse à méditer pour écouter le vaisseau. " Il nous a transportées jusque dans le Fureur ?
- Et en plus, tout devait sauter… La station ?! réalise Lana.
- Elle a dû sauter, à mon avis. Je te laisse la cuve de kolto. J’irai après si ça ne va pas mieux. " Et Tifa sors me rejoindre dans le cockpit.

" Tu as osé, me dit-elle.
- Faire quoi ?
- Si tu devais résumer tes actes en un mot, ça donnerait quoi ?
- Oh… Ça va pas te plaire…
- Dis-le, Phobias.
- Je vous ai… sauvées ?
- T’as un problème avec ce mot ou quoi ?!
- Je le devrais. C’est le problème. " Le silence traverse la salle. Pour une fois, Tifa ne sait plus du tout quoi dire. Un sith ne sauve pas. Il achève. Et là, j’ai fait… le tabou, presque. Sauf que les concernées ne vont pas s’en plaindre. Elle s’approche de moi, lève la tête et me dit : " Regarde moi dans les yeux, Phobias.
- Pourquoi ?
- Fais-le. " Une fois que je la regarde bien en face, elle tente : " Pourquoi nous as-tu sauvées ?
- Je… ne voulais pas vous laissez comme ça. Je ne le peux pas.
- Pourqu… " Mais elle s’arrête. Puis détourne du regard. Elle cligne des yeux et me concède : " C’est bien la première fois que ça me fait ça.
- De ?
- Je me sens étrangement mal à l’aise.
- C’est un peu contre l’idéologie sith, en même temps…
- Mais ça ne peut pas être ça ! me dit-elle.
- Pardon ?
- Dis-moi autre chose. Hors sujet. Et rien de choquant. " Et elle se place en face de moi pour se regarder les yeux dans les yeux. " Mon sabre laser est rouge sang. De même que le tiens.
- Merde, je ressens la même chose, conclu-t-elle en regardant ailleurs.
- Lana m’a dit la même chose à l’hôtel, quand on vous attendait.
- Vous faisiez quoi ?
- Elle… me fixait. Tentant de me faire avouer un truc faux. Puis, elle a réagit comme vous.
- Mmh… attends, ne bouge pas. " Et elle se remet en face de moi, et fixe mon visage, en scrutant. Elle ferme un œil. Le rouvre et ferme l’autre. Puis se tourne pour ne plus être dans mon regard direct, tout en fixant mes yeux. " Continue de regarder dans le vide. " Elle se tourne pour me voir de profil. Change de côté. Puis se remet de face. " Pourquoi n’ai-je cette impression que quand tu me regardes de face, ou presque ?
- Comment pourrais-je le savoir… je vous jure, je ne fais rien avec la Force.
- Je te crois. " Elle s’assoit, puis se relève, décidée à comprendre. Elle me fixe, et puis je lui lance : " Si ça vous prend assez souvent, je suppose qu’il y en a eu, des sith qui vous dit que vous aviez de beaux yeux bleus ?
- Ouais, je sais, les tiens sont oooooaaaaaahhhhhh !!!!!! " Prise de surprise, elle s’écarte et reprend après : " T’as les yeux verrons !!!
- Euh, oui, gris et châtain… c’est si étrange que ça ?
- Putain, mais tu ne te rends pas compte ! Ça fout les j’tons grave !
- Vous êtes bien la première à qui je fais ça.
- Lana aussi, je suppose. Mais attends, personne ne t’a jamais dit ça ?
- Mes sœurs, si, mais ça ne leur faisait pas aussi peur. Mes parents ne le savent pas, les connaissant. Et puis après, personne ne me regarde, de toute façon.
- Mmh… en fait, on est les deux seules filles qui te regardent dans les yeux, hein ? conclu-t-elle.
- On arrive sur Korriban, lui dis-je pour changer de sujet.
- Quoi ? Déjà ? Mais attends… c’est cinq jours de trajet hyperspatial !
- Exact. On arrive d’ici une heure à peine.
- On a sacrément pioncées… Bon, je vais la voir, tu t’occupes de l’atterrissage ? " me demande-t-elle. J’incline simplement la tête et prends les commandes.

Au bout d’une demi-heure, j’entends Lana et Tifa qui discutent dans le couloir. Et puis soudain, Lana lance : " Quoi ?! C’est pas vrai ??!!! " suivie d’une course effrénée de Lana qui débarque. À peine je me retourne pour la voir arriver qu’elle est pile devant moi, en train de me fixer. " Lana ? " Mais sa seule réponse est sa bouche béante. Puis elle tombe en arrière, sur les fesses. Je n’ai pas réussi à la rattraper –en même temps, je ne m’attendais pas à ça !– alors je m’excuse : " Désolé de te faire autant d’effet…
- T’as vraiment les yeux verrons, et je ne m’en étais même pas aperçue !
- Pfff ! T’inquiète pas, c’est pas grave, même mes parents ne le savent pas ! lui dis-je pour la rassurer.
- Tu ne t’es pas trop fait mal ? La chute était rude, annonce Tifa en arrivant.
- Euh… si, quand même ! " Je la relève, et elle ajoute : " Merci. Je sens qu’il va me falloir encore un peu de kolto, si je veux être au top.
- Y’aura de quoi faire sur Korriban, lui dis-je en désignant la planète.
- Déjà ? Putain, t’as dû frapper fort pour que je dorme autant !
- Euh… oui… mais bon, vu que t’étais pas en bon état non plus… ça a dû renforcer…
- Pas la peine de t’excuser, Phobias, me rassure Tifa. Une fois là bas, on va prendre ton sauvetage comme quelque chose de bien.
- Hein ? Mais ça l’est ! Enfin… par pour des sith, des vrais, mais bon…
- Calme toi, Phobias. On s’en occupera, de ce problème. On te doit bien ça.
- C’est vrai ça : à l’académie, comment ils vont le prendre ? réalise Lana.
- J’ai été viré, Lana, lui fais-je remarquer.
- Ah ouais ? J’étais même pas au courant, avoue-t-elle.
- Normal, c’est de la corruption, et c’est officieux " lui explique Tifa. Comme personne ne sait plus quoi dire, nous descendons en silence jusqu’au hangar de Tifa. Ah si, Lana sait quoi dire : " J’arrive toujours pas à croire que t’as les yeux verrons ! "

Une fois sortis du vaisseau, nous reprenons nos affaires et chacun rentre chez soi : nous sommes arrivés en pleine nuit.


Dernière édition par Phobias le Jeu 22 Déc 2011 - 10:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La traque des 10, chapitre 3   La traque des 10, chapitre 3 Icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 22:37




Le lendemain matin, je me lève, et un message de Tifa s’affiche sur le communicateur, comme quoi il faut que j’aille la voir. Et bien sûr, elle est à l’académie…
Une fois devant le bâtiment, c’est une sacrée surprise qui m’attend. Non seulement on me laisse entrer, comme si je n’avais jamais été viré –ça, c’est du Sahino !– mais en plus, certains que je connais que de vue m’adresse la parole : T’étais bien en mission avec Dark Tifa et Dark Lana ? ou alors Tu ne m’avais pas dit que tu avais tué Ascléyos !, j’ai eu droit à un Whao ! T’es allé sur Quialkua ! Ça doit être magnifique comme endroit ! mais bref… n’ayant jamais eu la langue dans ma poche en face d’une foule –sachant qu’à partir de trois personnes, c’est une foule– j’ai pu difficilement leur répondre. Finalement, un professeur m’indique que je suis attendu dans le grand amphithéâtre. Merde… J’arrive dans la salle. Encore heureux qu’elle est sombre, sinon on m’aurait vu fastoche. C’est alors qu’un monde fou commence à remplier la salle déjà presque complète.
Bientôt dix heures, ah. Je ne le sens pas du tout, moi…

Le rideau se lève, et Tifa est debout, derrière un micro sur un bureau de scène : " Salut à tous ! Vous me connaissez, je suis Dark Tifa, mais j’aimerais beaucoup vous présentez une autre fille… vous la connaissez tous, c’est votre star qui anime l’académie en permanence. Je parle bien de… Dark Lana ! " Sous un tonnerre d’applaudissements, la célébrité s’avance hors des coulisses, et prend le micro : " Salut les filles, ça gaze ?! " Et des sifflements ainsi qu’une ovation lui répondent. " Je suppose que certains d’entre vous l’ont compris, ce n’est pas la première fois que je pars –comme d’autres plus âgés, d’ailleurs– et cette fois-ci, c’était la troisième ! Sachez que c’est loin d’être la fin, car, en effet, je suis en mission. Régulièrement. Me demandez pas ce que je fais, je devrais vous tuer ensuite ! " La salle est prise d’un fou rire. Lana reprend ensuite : " Sachez que je suis régulièrement en danger, expliquant ainsi pourquoi je vous éclate tous au sabre, les mecs ! " On sent la tension de la salle sur le sujet, entre ceux qui pensent la battre, et ceux qui admettent difficilement la vérité. " Et bien, j’ai trouvé plus fort que moi. Enfin, on ne s’est pas amusé à se tuer, mais bon… nous sommes tombés sur un jedi incroyablement puissant. Si, si, ça existe. Je ne sais pas comment ils font, mais celui-là, c’était du lourd ! Bref, et bien vous savez quoi ? Qu’est-ce qui aurait été triste, à votre avis ? Que je meure sur le champ de bataille ? " La salle se tait complètement, comme si c’était en effet quelque chose d’extrêmement grave. Lana rajoute : " Pire encore. Imaginez que Tifa y reste ! " Un oh se fait entendre de partout. " Et le paroxysme de l’horreur, que nous mourrions toutes les deux, face à un même putain de jedi ? " Là, c’est le scandale oral. C’est impossible, personne n’en serait capable ! accompagné de Pourvu que ça n’arrive jamais ! " Et bien, je vais appeler quelqu’un sur scène. Phobias ! M’oblige pas à dire : au pied. "

Noooooon ! Pourquoi ?! Tsss… Raaah, c’est pas vrai ! Je me lève sans un son, et saute sur la scène. Discrètement, je me place en retrait, bien derrière. Lana et Tifa me font signe d’avancer. Je le fais, en tremblant mais personne ne le remarque. " Et bien… tout le monde. Sachez que ce cauchemar a failli devenir réalité. " L’attention de toute la salle est soudainement captée. " Sans Phobias, je serais morte à l’heure qu’il est. Idem pour Maître Tifa. " Cette fois-ci, même les mouches ont refusé de faire du bruit.

La catastrophe… Je n’aurais jamais dû venir. Je le savais. Je le sens. Le sauvetage n’a rien de sith, toute l’éducation impériale est basée contre ce genre de fait. C’est complètement immoral, et mes remords me rongent déjà… Mais quelque part, je sens que j’ai bien fait… Je l’ai pourtant voulu ! Et j’ai passé tant de temps à le dissimuler, pour me protéger et protéger les autres ! Cela devait-il être mis au grand jour ? Pourquoi ? Non !! Comment cela va-t-il finir ?! Que dois-je faire ?!!




J’ouvre enfin les yeux. Je me disais aussi, un truc pareil, ça ne peut être qu’un rêve... J’ai eu une peur bleue ! ‘tin ! Je remarque alors un message sur mon holotransmetteur. Et c’est exactement le même que celui du rêve. J’appelle Tifa sur-le-champ. " Salut ! Bien dormi ? me fait-elle.
- Annule tout, je ne viens pas.
- Quoi ? Comment ça ?
- J’ai vu ce qui allait se passer dans un rêve. Mon heure de gloire sur la scène de l’académie. Laisse tomber.
- Comment tu… rah, mais pourquoi ? Ça va être génial ! Et puis, comme ça…
- Si mon arrivée aux portes de l’académie se fait de la même façon, je me tire. " Et j’éteins mon communicateur.

Je fais ensuite précisément le même chemin, pour arriver à la même heure. Une fille s’approche de moi en disant : " Attends, tu n’étais pas le sith parti avec Dark Tifa et Dark Lana, en mission ? " Bon, je vais me tirer. Vu qu’elle est seule, j’en profite pour discuter, les suivantes seront toujours en groupe. " Si, comment tu le sais ? lui demande-je.
- Lana et d’autres filles parlent de toi : t’as fait des miracles, paraît-il.
- Du genre, chevalier sauveteur digne des romances ?
- Euh… je ne sais pas exactement, mais vu le ton, ça en avait l’air ! C’est bien Phobias, ton nom ?
- Ne prend pas la peine d’aller au rassemblement dans l’amphithéâtre, il n’y aura rien à voir. " Et alors je me dirige vers la sortie. La jeune adolescente me rattrape et semble insister : " Je te fais peur ou quoi ?
- Non, c’est pas avec les filles que j’ai des ennuis sociaux, en général… Mais je sais que la suite ne va pas me plaire.
- Il paraît que tu as tabassé un jedi super bourrin à toi tout seul ? me chuchote-t-elle pleine de curiosité.
- Euh… oui. Enfin non, je n’étais pas tout seul : Lana et Tifa ont fait une bonne part du boulot… Et j'ai littéralement servi à rien contre Bébud. " La jeune fille sourit et se confie ensuite : " C’est marrant, d’habitude, les autres garçons sont tous à se la péter. Ta modestie fait plaisir à voir ! Enfin, c’est pas très sith, tout ça…
- Personnellement, il y a beaucoup de choses que les jedi font et qui sont parfaitement acceptables, même pour nous. Il faut arrêter de se dire : des jedi le font, donc c’est nul. " Mon interlocutrice semble alors réaliser que je viens de mettre en mot quelque chose qu’elle a toujours ressenti, mais jamais su dire. Elle fini par me dire : " Je suis entièrement d’accord. Tu fais quelque chose, ce soir ?
- Je traque un dénommé Kiràly Kardfehér. Donc, tu peux limite m’oublier, lui dis-je en partant.
- Ah bah non ! Il paraît que tu allais revenir à l’académie, ça serait dommage…
- Que je crève ? la coupe-je. Si je me mettais à sortir avec toutes les jolies filles qui le tenteraient, je serais déjà avec toi, Tifa et Lana. Alors, autant éviter les malheurs, et mourir seul sous le sabre d’un jedi, plutôt que de faire une veuve prématurée. " Mes paroles la cloue sur place, et je prends ensuite la direction du centre ville.


" Si vous vouliez me perdre, tué par des sith jaloux de ce que j’ai fait, c’était le meilleur moyen.
- Comment tu… ! Le rêve se confirme ? me demande Tifa.
- Le moindre détail, tant que je respecte ma part. La première académicienne que j’ai croisée ayant dit la même chose mot pour mot, j’ai compris ce que j’ai eu.
- C’est-à-dire ?
- Un rêve prémonitoire. " Tifa garde alors le silence et reprend ensuite. " Tu t’es donc enfui ?
- Non, j’ai tapé la discute avec elle, histoire d’en savoir plus. Mais bref, j’ai fais demi-tour. Où puis-je trouver le siège de The Dead Light ?
- La tour rouge avec une rainure noire. Si tu as ton passe, tu entreras sans déclencher les alarmes. Mais attends… tu as discuté avec une inconnue ?
- Euh… je l’ai déjà croisée, de vue, à l’académie.
- Moi qui te prenait pour un gros asocial !
- Disons que j’ai moins de difficulté pour parler avec des filles qu’avec des mecs. Et puis, c’est celle à qui j’ai rendu le sabre, avant notre mission sur Dromund Kaas, lui avoue-je.
- Ah, bah voilà, tu la connaissais plus que ça. J’aurais bien aimée voir ça ! Dommage que tu ne viennes pas. Je te rejoins à The Dead Light, je laisse Lana rattraper ta connerie.
- C’en est pas une. " Tifa raccroche, et je me presse pour arriver au siège de l’organisation.


Mon passe fonctionne, et me donne l’accès à un ascenseur. Troisième étage : bureau des renseignements. Je m’adresse à l’agente qui s’occupe de la bibliothèque durant ses temps libres : " Bonjour, je suis Phobias. Je pourrais consulter les archives ?
- Tiens ! C’est la première fois que je te croise ici ! Tifa m’a raconté ce qui s’est passé sur Quialkua. Un grand merci pour Tifa et Lana. Au fait, vous n’avez toujours pas des nouvelles de ma sœur ?
- Votre sœur était sur place ?
- C’est Sylrianis, celle qui vous a prévenu de la présence de Double K.
- Je… crains, que vous pouvez lui dire adieu. " La femme ne sait plus comment réagir. J’ajoute ensuite : " Kiràly Kardfehér, on a quelque chose dessus ?
- Les dossiers sont par ordre alphabétique, me répond-elle machinalement, toujours sous le choc.
- Merci. " Je m’écarte et commence mes recherches.


Dix minutes plus tard, Tifa débarque : " Coucou ! Mais qu’est-ce qu’il s’est passé dans ton rêve pour que tu refuses de venir, bon sang ?
- Imagine que tu te retrouves dans une situation que tu ne supporterais pas, car… je ne sais pas moi, c’est contre ton éthique.
- Sauvée par un jedi, qui me veut du bien, en plus.
- Bah voilà, c’est pareil, en changeant quelques rôles…
- En tant que supérieure –héhé, t’as pas accepté de monter en grade !– je t’ordonne de m’expliquer.
- Tss… attendez. Vous vouliez me pistonner ?
- Tant pis pour toi ! me coupe-t-elle. Bon, reprends tes explications.
- Hmm… vous vouliez que je sois acclamé pour ce que j’ai fait. " Ma réponse la fige sur place. Elle cligne des yeux, et finalement me lance : " Oui, logique –en même temps, j’viens de cracher le morceau. Mais alors ?
- Alors non. C’est pas mon truc.
- Et bah alors ? Tu nous joues les timides ?
- Vous le savez, pourtant. Et la réalité n’est pas aussi heureuse que le début laisserait supposer, la préviens-je.
- Où est passé ce sith, sans peur ni reproche, qui tuera quiconque se moquera de lui ? me rappelle-t-elle. C’est bien ce sith là que j’ai pris sous mon aile.
- J’ai tué Ascléyos, qui m’a bien pris pour une merde.
- Mais pas Kardfehér, qui t’a fait passer pour une merde.
- Très bonne transition, Tifa : je cherche un moyen de me venger.
- Ah ! Et ?
- Rien. Ce gars n’existe pas.
- Pardon ?
- Enfin, si, il existe, et c’est son nom. Mais on a un truc qui le mentionne, genre tel jedi existe et puis basta. Aucun fait d’armes. Aucune trace de lui.
- Bon… c’est mal barré, m’avoue-t-elle. Au moins on sait que ce n’est pas l’équivalent de Satele Shan… Mais qu’est-ce qu’on sait de lui ?
- On a vu que c’était un genre d’érudit, sans sabre.
- Oui, un grand maître de la forme Tràkata, m’explique-t-elle. Je t’avoue que c’est bluffant. Mais ce n’est pas vraiment une preuve de danger pour nous.
- Oui, c’est pourquoi il utilise la Force pour se battre, complète-je.
- Et la Force… ce n’est pas le truc à utiliser contre lui, ajoute-t-elle. Vu comment il se défend contre elle.
- À quoi peut servir un sabre, lui qui n’en a pas ? lui demande-je.
- À parer au corps à corps.
- Mais il m’éclate comme il veut, avoue-je d’un regard dépité.
- C’est un illusionniste, tu frappais dans le vide, Phobias.
- Et les vertèbres de Lana, c’est du faux ?! Non, Tifa, c’était vraiment lui, car il frappait, mais vu la puissance, il doit sans doute utiliser la Force à fond.
- Mouais… Oh je sais !!
- Quoi donc ?
- Quand nous sommes sur un champ de bataille, à quoi sert notre sabre durant les premières minutes ?
- Mmh… je dirais… parer les tirs ?
- Tu vois ce que je veux dire, Phobias ?
- S’il possède un holocron comportant des informations importantes, il s’est sans doute planqué dans un endroit où il n’y a pas de champ de bataille, s’il n’est pas idiot, lui fais-je remarquer.
- Oui, sûrement. Donc s’il n’est pas là où est le champ de bataille, il suffit de l’amener à lui… "




Un sith gagne en prestige lorsqu’il vainc son adversaire. S’il est aidé, ce n’est pas vraiment la gloire, bien que cela soit vicieux. Mais qui a dit qu’il fallait laisser une trace de la vérité ? Tifa m’explique alors son plan. Grâce à The Dead Light, on recherche toutes les têtes brûlées, les incapables à notre goût, et autres personnes sachant manier un blaster, sans être importante à nos yeux, pour former un véritable bataillon. Entre les trois sith qui s’occuperont de modérer ses pouvoirs de la Force, et l’armée qui lui fera feu de toute part, il n’aura aucune chance de survie. C’est à l’étape suivante que ça se complique un tantinet : se débarrasser de ceux qui ont tué le jedi pour nous. S’ils ont buté Kiràly, nous tuer de front sera aussi chose aisée. Alors que la seigneur sith réfléchi sur un moyen efficace –comme faire sauter leur cargo durant le voyage retour– pour s’en débarrasser, Lana débarque : " Salut tout l’monde ! Hé devinez quoi ?
- Tu as une armure en cortose, lui lance-je au hasard.
- Non, deux !
- C’est pas vrai ??! lui demande Tifa.
- Je les obtenues… d’une manière bien sith, nous concède-t-elle, mais je ne m’expliquerais pas plus !
- La question, Lana, c’est que va-t-on faire de la deuxième ? ajoute Tifa.
- Alors là, vous vous débrouillez pour savoir qui la met ! nous informe Lana.
- J’n’en veux pas.
- Moi non plus. " Lana nous regarde alors d’un air dépité. " Bon, bah… on verra une autre fois. Entretemps, j’en fait quoi ?
- Conserve-là, lui dit Tifa. On a un plan pour faire la peau à Kiràly.
- Cool, allons le trouer ! s’exclame Lana. Vous m’expliquerez en chemin.
- Euh… d’abord, ‘faudrait le trouver, lui dis-je.
- Et ça, c’est pas gagné, ajoute Tifa.
- Mais si, mais si… " termine Lana dans un grand sourire. Elle nous tend alors un détecteur, qui affiche des coordonnées. " Je lui ai mis un mouchard quand j’étais au sol et lui sur moi. À moins qu’il n’ait fait tomber ses bottes dans l’acide, il n’est pas prêt de s’en débarrasser !
- Lana, t’es la meilleure ! " lui confie Tifa.




Après une étude approfondie des diverses coordonnées de l’émetteur, nous arrivons à retracer le chemin qu’a emprunté Kiràly. De Bespin, il est parti sur Tatooine, puis est remonté vers Kashyyyk, et se trouve à présent sur Taris. Trouver des têtes brûlées avec The Dead Light est chose facile : tous les recalés seront ravis de participer à une mission spéciale. Cinq cents hommes. Enfin, y’a aussi des femmes. Mais bref, les cinq cent derniers qui voulaient entrer à The Dead Light alors que ce sont des boulets de première. Un cargo impérial pour le transport, tandis que nous conservons le Fureur de Tifa. Tout semble parfait. Nous sommes restés à peine une semaine sur Korriban –le temps que les blessures de tout le monde disparaissent complètement, ainsi que de trouver toutes ces personnes– avant de partir pour Taris. Les coordonnées ne changeant point, ça doit être la planque qu’il s’est faite depuis les évènements de Dromund Kaas. Cette fois-ci, le trajet est plus court : deux jour seulement. Dans le Fureur, nous passons notre temps à évaluer un moyen de buter Kiràly : encerclé de partout, tandis qu’on gère ses pouvoirs ? Sniper pour tout le monde, et lors d’une diversion, pan ? S’il vient au contact, qu’est-ce qu’on fait ? Peu à peu, nos stratégies prennent de l’envergure, et la confiance règne. Ceci sera l’assassinat le plus court de l’histoire des jedi. Il ne va rien comprendre.
Ce qui inquiète les filles –et moi avec, d’ailleurs– est le retour. Faire sauter le vaisseau ? Trop voyant. Les tuer un par un, après que le ménage soit fait ? Trop long, et ils pourraient se douter que quelque chose. Tifa pense qu’au pire, on improvise. Elle peut sans problème en buter à la pelle avec ses éclairs, tandis que nous nous occupons des autres. Un deuxième entrainement se fait suivre dans le vaisseau : apprendre à survivre au milieu d’une armée. Et bien c’est d’une difficulté sans précédent. Des tirs de partout, on a déjà du mal avec trente sphères d’entraînement –donc trente ennemis–, qu’est-ce que ça sera avec cinq cent ?


" Sommes-nous en train de faire une connerie ? doute Tifa.
- De quel genre ?
- Lana, tu sais comment faire disparaître cinq cent personnes d’une mission spéciale ? lui explicite Tifa.
- Qu’est-ce qui nous empêche de prolonger la mission ? propose-t-elle. On fait autre chose, qui risque de les tuer, et puis basta.
- Si ça risque de les tuer, ça risque de nous tuer avant, répond Tifa.
- Qu’est-ce qui pourrait tuer une armée, mais pas des adeptes de la Force ? demande alors Lana.
- Le Côté Obscur, leur dis-je.
- Phobias ?
- Le Côté Obscur possède une puissance croissante à la colère, la haine, et la souffrance de la personne, leur explique-je. Si nous voulons tuer ses hommes, nous devons nous perdre au côté obscur.
- C’est marrant, la façon dont tu le dis… Ça donne l’impression que nous sommes des jedi, remarque Tifa.
- Où plutôt que ce n’était pas une évidence… " Mes paroles posent une silence dans la salle. Oui. Cela fait un bail que nous commençons à être… moins sith. Et cela, elles viennent de le comprendre. Le sauvetage. Tifa qui perd en sévérité à mon égard. Lana qui troque sa compétitivité contre un air taquin. Mais est-ce qu’un sith doit sauver les siens ? Doit-il réduire à néant son propre empire, pour mettre en place le sien ? Je regarde mes deux amies, et finalement Tifa tape du poing en disant : " Ouais, bah, on s’est relâchés, alors on va se venger ! Fichus jedi de merde ! Que le Côté Obscur soit avec nous !
- Ouais, bien parlé ! Montrons-leur, et surtout lui, ce dont nous sommes capables ! " rajoute Lana. Mais mon silence les inquiète : " Phobias ? T’es avec nous, sur ce coup là ? me demande Lana.
- Ça ne va pas ? ajoute Tifa, plus censée.
- Je me sens… seul. Mais ce n’est pas grave. J’ai été idiot de croire l’inverse. " Lana redresse un sourcil, douteuse, tandis que Tifa, au contraire, fronce les deux, d’inquiétude. Histoire de les rassurer, je reprends, avec plus de pêche : " Bon, on se lance quand ? J’ai hâte de voir l’holocron de Kiràly.
- Ah ouais, pas faux. J’l’avais presque oublié, celui-là ! nous concède Lana.
- On ira l’buter quand on sera sur Taris. Soit patient " me dit Tifa en me montrant discrètement le couloir de son regard. Je cligne de l’œil pour lui signaler la réception du sous-entendu. Maître Tifa s’écarte alors, et disparaît dans le couloir. Je laisse Lana aux commandes, et rejoint par un chemin détourné l’endroit indiqué.
Tifa ferme la porte, et commence : " Un doute ?
- Pardon ?
- La seule fois où je t’ai vu aussi bizarre, c’était à cause d’un rêve mystérieux un peu trop proche de la réalité. Serait-ce le seul, Phobias ?
- Comment ça ? Non, je ne l’ai eu qu’une seule fois.
- Mais d’autres ? C’est là, ma question.
- Ah. " Je prends le temps de réfléchir calmement à ses paroles, et finalement, je lui avoue : " Aucun ne s’est déroulé le jour même où je l’ai eu.
- Donc ?
- Bah, vous n’avez jamais rêvé ? C’est pareil. Il n’y a à s‘inquiéter que dans le cas où il se reproduirait mot pour mot. " Sur ces paroles, Tifa se contente d’incliner la tête, pour marquer son approbation. C’est Lana qui nous interrompt. D’un cri, elle nous appelle sur le pont : " Venez voir ! " Une fois arrivés, elle reprend : " Regardez, y’a un vaisseau sith qui part de Taris.
- Et pas n’importe lequel. Un croiseur de The Dead Light, me semble-t-il, leur confie-je.
- C’est le destroyer dans lequel sont partis Dark Ryukai et Dark Phenhor ! s’exclame soudain Tifa.
- Cool ! On va leur faire un p’tit coucou ?
- Idiote ! Ils étaient sur Taris pour tuer des jedi ! l’informe Dark Tifa. À tous les coups, ils se sont farcis Kiràly sans nous en laisser un bout !
- Mais non… la rassure Lana. Regardez, j’ai encore le signal de Kardfehér. Il est quasiment à l’opposé de là où a attaqué La bande à Phenhor.
- De Phenhor. Mouais, on peut toujours leur demander, mais je crains qu’ils n’aient pas pris la peine de demander le nom à chacune de leur victime, ironise Tifa.
- Y’a qu’à aller vérifier. " Sur ma proposition, les filles acquiescent, et nous descendons jusqu’en orbite. Un message transmit au croiseur cargo qui nous suit, et Tifa en profite pour passer une communication aux sith de The Dead Light. " Ici Dark Tifa, comment ça va, les gars ? " L’hologramme présente un commandant, accompagné d’un sith encapuchonné dépassant le mètre quatre-vingt. L’officier s’avance et répond : " Très bien : la mission est un succès. Non seulement ces imbéciles n’ont pas remarqué que notre manœuvre a permis la prise de Quesh, mais en plus, ils ont perdu un sacré lot de Jedi.
- Que nous vaut ton appel, Dark Tifa ? l’interroge le sith.
- Dark Ryukai ! Je prends déjà des nouvelles de votre mission, et puis… " Tifa s’arrête et se rend compte de l’absence de Dark Phenhor. " Je ne vois pas Phenhor. Ne me dites pas qu’il y est resté ! s’inquiète-t-elle.
- Dark Phenhor a perdu ses jambes, mais ça se soigne, grogne Ryukai.
- Le seigneur sith Phenhor s’est fait estropié par des jedi. Nous nous dirigeons vers Dromund Kaas pour lui rendre sa capacité à marcher, l’informe le commandant impérial.
- Je vois le topo. Encore une excellente raison d’haïr ses… républicains. Vous en avez tué combien ?
- De jedi ??? Oulà, je n’ai pas été sur le champ de bataille, mais il y en avait une bonne quantité, si on suit le rapport, avoue l’impérial.
- Pourquoi ? demande alors Ryukai.
- Vous n’auriez pas croisé un jedi immense, sans sabre laser, qui use juste de la Force ? leur décrit-elle.
- Euh… un jedi sans sabre laser ? Mais c’est un con ou quoi ?! souligne Ryukai, surpris.
- Oui, c’est d’ailleurs grâce à ça qu’on comptait le tuer… Sauf qu’on vous voit sortir de là où il se planquait ! l’averti Tifa.
- Mmmh… Et bien, non, infirme Ryukai. Nous avons attaqué un camp de la République. Je ne l’ai pas vu personnellement, mais vu le nombre de morts qu’on a fait, il se cache peut-être parmi les cadavres…
- Un campement, tu dis ? " Tifa se tourne vers nous, hors du champ de la communication. " Le signal est vers où ?
- Très au sud de la planète, l’informe Lana.
- J’ajouterai que rester au plein milieu d’un groupe de jedi est le meilleur moyen de perdre sa furtivité. Enfin, s’il tient toujours à planquer son artefact, précise-je. " Tifa acquiesce et se retourne vers le membre du cercle noir : " Votre intervention a eu lieu où ?
- Près de la partie civilisée, répond l’officier. Dans les ruines de la Taris réduite en miette par Malak.
- Bref, pas là d’où sort le signal de Lana, si c’est bien elle, ajoute Ryukai
- Bonne ouïe, le félicite Tifa.
- Héhé… Cet idiot sans sabre –excuse-moi mais ça me fait bien marrer !– s’appelle comment ? lui demande Ryukai.
- Kiràly Kardfehér, les informe-t-elle.
- Jamais entendu parler… " avoue l’officier. Ryukai se contente de tourner la tête pour montrer que lui non plus n’en sait rien. " Bah merci les gars…
- Nous vous sommes inutiles sur ce point, seigneur Tifa, s’excuse le commandant.
- Désolé ma p’tite, complète Dark Ryukai.
- Répète ça, pour voir ! s’énerve Tifa.
- J’vais gêner, tiens !
- S’il vous plaît ! intervient l’officier. Pas de conflit entre la flotte de Phenhor…
- Et un intercepteur Fureur ! le coupe Ryukai. Oh zut, c’est vrai, on a peur…
- Je suis pleine de surprise, Ryukai ! commente Tifa.
- Dark Tifa. Y a-t-il autre chose, ou ça sera tout ? demande le commandant.
- Il y a autre chose, en effet, les informe-t-elle. Le croiseur que j’ai emprunté, y’aurait-il moyen qu’un des membres de votre vaisseau le prennent pour le retour ?
- Hein ? Je ne comprends pas, qu’y a-t-il à l’intérieur ? interroge l’officier.
- De la chair à canon. Et leur voyage est préparé sans retour, précise Tifa.
- Oh… la vicelarde ! s’étonne Ryukai.
- Nous vous enverrons des volontaires avant de partir en hyperespace, propose le commandant.
- Parfait. Dans une demi-heure, nous serons au sol et loin du cargo. À partir de là, ils pourront s’envoler.
- Bon, très bien, message reçu, confirme l’officier.
- Encore merci " leur dit Tifa en raccrochant. Puis elle s’avance en nous ordonnant : " Tous à la surface !
- Ça marche ! lui répond Lana aux commandes.
- Kiràly, tu n’vas rien comprendre ! " Sur le slogan de Tifa, nous amorçons la descente sur Taris, et bientôt, la mort de Kiràly Kardfehér.


Une fois au sol, nous sortons du Fureur, et la troupe nous attends, prête à partir. Tifa s’avance et proclame son discours : " Le jedi sans sabre n’est plus très loin. Les coordonnées du mouchard nous donnent un signal au plus profond de cette station. Nous aurons besoin du moindre blaster, pour que vous prouviez votre valeur à The Dead Light ! Pas la peine de surveiller le vaisseau. Nous allons vider cette station désaffectée, et il n’y a aucune trace de civilisation dans les cent kilomètres environnants, donc nous ne craignons rien. Tout le monde avec moi… pour :
- The Dead Light ! " Tss… c’est même pas ça, le cri de guerre de la guilde… Enfin bon, tant qu’ils y croient. Nous pénétrons donc dans le futur tombeau de Kiràly, dans une forme olympique, et rien, ne pourra nous arrêter.


Dernière édition par Phobias le Jeu 22 Déc 2011 - 10:59, édité 3 fois
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La traque des 10, chapitre 3 Empty
MessageSujet: Re: La traque des 10, chapitre 3   La traque des 10, chapitre 3 Icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 23:15




La construction possède une structure en double cône : vu de l’extérieur, elle a la forme d’un gigantesque tas de sable, mais le sous-sol fait exactement la même forme, inversée, bien sûr. Très vite, Tifa coordonne le bataillon, et nous organisons une descente progressive vers le fond de la structure. Lana nous guide, armée du détecteur, qui suit les bips du mouchard. Fermant la marche, j’envoie un message de confirmation aux volontaires envoyés par Dark Ryukai, et cinq minutes plus tard, le vaisseau cargo s’envole, sans laisser de trace.
Au fur et à mesure que la distance avec l’émetteur se rétréci, Tifa disperse les troupes pour prendre en tenaille le jedi. Un rapide coup d’œil à un plan de la station confirme la position de Kiràly : il s’est enfoncé dans la salle la plus profonde. Une pièce circulaire, ayant un total de huit accès. Arrivés quasiment à l’endroit tant attendu, Tifa part en éclaireur, usant de ses nouveaux pouvoirs : elle prend l’apparence d’une femme, équipée telle une exploratrice. Elle descend par la porte principale, tandis que Lana et moi la suivons de loin, se cachant dans les ombres par la Force. Les tireurs, eux, avancent silencieusement, et s’apprêtent à encercler la scène, dans le seul but de ne laisser aucune chance à Kiràly. D’autres se sont d’ailleurs postés dans les étages supérieurs, dans le cas où il tenterait une fuite. Tifa avançant telle une traqueuse de trésor –donc sans la moindre discrétion– suivie ses deux apprentis, cachés dans l’ombre, le piège se referme sur le pauvre Kiràly, au fond de la dernière salle.

Il s’agit d’une grande salle, illuminée que par un unique projecteur central, dirigé par le centre. Les portes qui suivent les points cardinaux mènent directement au niveau le plus bas, tandis que les quatre autres donnent accès à des passerelles, reliées en cercle les unes aux autres, surplombant l’espace. Près de la porte, dans l’obscurité absolue, Lana et moi regardons Tifa faire. Celle ci avance, une lumière sur son casque, en mimant une recherche d’objets. Quand elle arrive enfin au cœur, elle aperçoit le pilier centrale, grand comme un piédestal. Mais un tout petit objet y git. " Oh merde ! C’est le mouchard ! s’écrie Tifa, déçue, en se tournant vers ses apprentis.
- Vous venez de dénoncer vos alliés. " La voix sort de l’ombre, et la silhouette élancée de Kiràly apparaît sous la lumière. " Pourquoi tant de haine à mon égard ? Cette bataille n’a pas de raison d’être.
- Parce que tu as volé un artefact sith ! lui répond Tifa en annulant sa couverture. Et je suis curieuse de savoir pourquoi.
- Ce qui attire les jedi attirent les sith.
- T’as fini avec tes airs et tes phrases ? T’es le jedi le plus bizarre que j’ai rencontré, tu sais ?
- Chaque être est unique.
- Et voilà, rebelote… bon, j’en ai entendu assez. " Elle lève le bras. Ce signal provoque l’allumage des néons, et laissant la salle dans une faible lumière, mais suffisante. Lana prend le réflexe de se relever, équipée de sa nouvelle armure –qui n’est pas aguicheuse, pour une fois !– tandis que je reste à l’écart, commençant à encercler Kiràly. " Tu peux faire ta prière, Kardfehér !


FEU !!!!


Tous tirent alors en direction du jedi. Au moins trois cent tirs d’autant de blaster en direction d’un jedi sans arme pour se défendre. Et, les bras croisés, Tifa contemple alors la mort de notre troisième cible. Désirants lâcher un feu nourri, les mercenaires continuent les tirs, et la salle s’empli d’un épais nuage de fumée, dû aux brûlures du métal qui compose le sol.
Tifa en profite alors pour reculer. " Psst, vite ! " Nous nous écartons sur le bord de la salle et notre maître reprend discrètement : " Ces idiots ne vont pas s’arrêter, profitons-en pour dégager !
- Il y aurait moyen de tout faire sauter ? " propose Lana en chuchotant. Les blasters cessent enfin. Tifa et Lana, craignant d’avoir été entendue, restent figée sur place, scrutant les visages des mercenaires. Mais aucun mercenaire ne nous regardent. Les propos de Lana et Tifa n’ont été entendues que par nous trois. Par contre, les mercenaires semblent intrigués. Tifa se relève et se retourne.

" Quels que soient vos moyens, ils ne sont rien. Ces machines futiles ne vaudront jamais… la Force. " C’est pas vrai ???!!!! Tous les trois tournés vers le centre de la salle, nous voyons sans problème le maître jedi, debout, et toujours sans égratignure. " La Force te permet dévier des tirs de blaster ? En effet, j’ignorais la compensation de ton défaut par cette… capacité, lui avoue Tifa. Mais cela ne suffira pas ! Ta victoire précédente n’était due qu’à un coup de malchance, et nous ne ferons pas les mêmes erreurs !
- Veuillez m’excuser, je vous ai sous-estimés. Il est temps que je me batte à une autre mesure. Seigneure Dark Tifa Aora : Votre cauchemar n’en est pas un. Il est réalité. " Lana s’élance alors, sabre dégainé, en direction du visage de Kiràly Kardfehér. Ce dernier esquive alors d’une vitesse telle qu’on ne pourrait le croire. Lana le manque et s’arrête un peu plus loin. D’un salto arrière, elle l’attaque, mais il prend sa main et l’envoie au sol, à trois mètres devant lui. La guerrière ne se fait pas avoir une seconde fois : elle atterrit sur ses pieds, et relève la tête en direction du jedi. Mais une aura arrête son élan.


Comme si l’atmosphère entière nous comprimait, nous observons la scène : Kiràly Kardfehér dégaine les poignées de ses sabres, et les allume, bras penchés en arrière, tels de ailes inclinées vers le bas. Les lames grandissent à un rythme effroyablement lent, avant de finir au ras du sol. Deux lumières blanches viennent de naître sous nos yeux.
Tifa tombe alors sur ses genoux. Son visage arbore une expression d’horreur. Son regard vide contemple l’impuissance dont elle fait preuve, ainsi que toutes les personnes présentes dans la salle. " C’est… c’est…
- Sabres Blancs est le nom que vous, impériaux, m’avaient donné. Laissez-moi en faire honneur.
- J’sais pas qui t’es, péquenot, mais je vais te dézinguer ! " lui crie Lana. Elle lui projette son sabre en pleine figure, et des éclairs d’énergie accompagnent le mouvement de Force. Mais Kiràly abat son sabre sur la lame, et l’impensable se produit : la lame de Lana se détruit sous le choc, comme si, trop faible, le faisceau s’éteignait. Le manche s’écroule au sol, et l’embout donnant naissance à la lame se disloque. " Ton sabre est faible. Et aujourd’hui, il n’est plus. " Ne sachant que faire, je donne une claque à Tifa pour la sortir de son état, alors que Sabres Blancs s’avance lentement vers Lana. Ma maître prend conscience de la situation, et je lui dis : " Ressaisissez-vous ! Ce n’est qu’un mythe, rien de plus ! Un mythe ! " Sur ces paroles, Tifa me renvoie un regard, et acquiesce. Elle se relève et dégaine son arme. Je fais de même et nous préparons au combat.
Kiràly s’arrête alors à quelques centimètres de Lana. " Tu n’as plus d’arme. Rend-toi. Tu ne peux m’arrêter.
- Bien au contraire ! Et notre combat ne s’arrêtera que lorsque tu seras mort ! " lui crie-t-elle en lui donnant un coup de poing en pleine face. Mais il s’écarte et déclare finalement : " Vous m’obligez à vous tuer. C’est bien dommage. Mais la Force m’a fait venir pour cela. " Il frappe alors Lana avec ses deux sabres. Celle-ci s’élance vers lui quand elle sent son armure se rompre à la chaleur des lames. Projetée en arrière, elle s’écrase plus loin. " Même le phrik n’est plus assez résistant. Bien tenté tout de même. " Le phrik ? Mais non, c’est du cortose, selon Lana ! Mais alors qu’il nous prévient de la puissance de ses lames, un chef autoproclamé parmi les mercenaires déclare le feu, histoire de tuer le jedi. Pour esquiver les tirs, Sabres Blancs bondit alors sur les passerelles. D’un envol spectaculaire, Kiràly plane jusqu’à une foule de chair à canon, et fait tournoyer ses sabres pour découper ses adversaires. Tifa, d’une roulade rapide, se place au centre de la salle, et déchaine sa foudre sur l’endroit où se trouve Kiràly. D’un sabre, il pare les éclairs et les envoie sur les mercenaires. Puis il fonce tel un spectre, à travers les soldats, les découpant au passage comme s’ils n’existaient pas. Un autre éclair de Tifa le fait s’arrêter sur un câble de soutient, avant de s’élancer à une vitesse folle sur elle. À peine son électrochoc arrive à destination que le visage de Kiràly se dessine à deux centimètres du sien. Et d’un unique coup, il brise le sabre de Tifa, qu’elle avait instinctivement mis en position de parade. Étalée au sol par l’inertie de son adversaire, Tifa réalise la raison du fantôme : il est trop rapide pour être arrêté. D’un appui, il s’élance à travers les rangs des engagés. Deux lueurs blanches traversent les individus, et alors je brise les câblages retenant les passerelles. Ayant aperçu celui qui vient de provoquer sa chute, il bondi sur moi. Et je sens alors toute la puissance acquise par sa vitesse dans mon sabre, et je glisse sur trois mètre, avant de l’arrêter. " Ton sabre tient encore ? Tu es plein de surprise. " Je ne réponds pas, j’enchaîne un autre coup. Il prend son envol et mon attaque coupe le vide. Il revient par derrière moi, et j’utilise sa propre inertie pour l’envoyer sur le côté. Imperturbable, il continue son trajet, avant de rebondir sur le premier obstacle, et de me charger encore une fois. Mais Lana est dans le coup : son coup de pied arrive précisément là où Kiràly doit arriver. Le jedi prend alors appuie sur mon sabre lorsque le contact se fait, et de la force de ses bras, s’élance, les pieds vers le haut, en direction du sommet de la salle. Les traits de blaster continuent de pleuvoir, mais rien n’y fait. Il les pare tous, tuant à chaque fois le tireur. Tifa prépare alors une attaque chargée : Kiràly étant occupé par l’exécution des derniers mercenaires, elle se concentre en paix. Cinq secondes –et soixante tués– plus tard, elle déverse un rayon électrique d’une intensité incroyable. Sabres Blancs, au sommet de la pièce, le renvoie en direction du sol, provoquant la mort des derniers mercenaires de la salle, et l’explosion de la structure porteuse. Ayant vu les dégâts, les quatre adeptes de la Force s’élancent à de multiples bonds vers la salle supérieur. Son trajet et le mien se croisent, provoquant de fortes étincelles, et la montée reprend de plus belle. Tifa, de son côté, foudroie le moindre endroit où Kiràly semble s’arrêter. Mais à chaque fois, il arrive à esquiver les traits d’énergie. Lana tente de l’entraver, aussi bien par sa résistance –son armure encaissant tout de même un peu les chocs– que par ses coups dignes des sœurs échanis.
L’étage inférieur s’étant écroulé, nous arrivons à quatre dans une autre section, en traversant le plafond. Les dix recrutés postés à cet étage délivrent leur puissance de feu sur la cible, mais Kiràly arrive avant cela à hauteur de leur cou, et les tranche d’un seul élan. Les explosions se poursuivant au sous-sol –à cause des divers détonateurs des têtes brûlées–, le bâtiment tremble et la course poursuite vers le ciel continue. À un moment, Tifa concentre une vague d’énergie cynétique, mais en prenant le maximum de temps qu’elle le peut. Pendant que Lana et moi distrayons Sabres Blancs, les minutes s’écoulent. Kiràly tue absolument tous ceux qu’il peut : aucun mercenaire ne meurt écrasé par les chutes de métaux, mais tous sont découpés sans comprendre par le spectre blanc qui parcoure la tour. À plusieurs reprises, je manque de perdre un membre, mais à chaque fois, Lana et son armure de cortose se place entre les épées du lumière et moi. Bien que l’alliage se fait entailler, il permet à Lana de subir plusieurs coups sans être amputée. C’est alors que nous arrivons au dessus de la surface, toujours dans les dédales de couloirs en chute. Kiràly foncent sur Lana et moi qui nous étions temporairement rapprochés, et le choc nous fait perdre quelques mètres de hauteur… quand Tifa arrive. Pile entre nous deux, qui accusons du choc, elle profite de cette garde baissée pour libérer la puissance de son attaque : " Rejoins le ciel ! " Et une décharge incommensurable jaillit de ses mains, propulsant verticalement Kardfehér. Il se redresse et découpe les plafonds qu’il traverse avant de disparaître de notre champ de vision à une vitesse subliminique. Nous nous arrêtons un instant : " Putain, c’était quoi, ça ?
- Il a rejoint le paradis ! me répond Lana dans un sourire.
- Allons vérifier son cadavre en haut ! " nous ordonne Tifa. Le sérieux nous gagne, et nous bondissons d’étages en étages, jusqu’à arriver finalement au sommet.



Un escalier nous mène à une plate forme circulaire, où ruissellent divers tubes métalliques. Un trou en cercle s’est formé dix mètres plus loin, et à côté de lui se tient Sabres Blancs. " Plus coriace, tu meurs ! balance Lana.
- Avouez que vous êtes aussi des entêtés qui tiennent à leurs vies, nous répond-t-il.
- On est pour une fois, tous d’accords, clame Tifa. Mais ta fin est proche !
- Tu ne nous fais plus peur, Kardfehér ! Mon sabre ne se brise pas sous les tiens. Nous pouvons te vaincre, et tu le sais ! ajoute-je.
- C’est d’ailleurs une curieuse chose, me concède-t-il. Où l’a tu trouvé ?
- Euh… c’est un sabre basique de l’académie…
- Et tu lui dis, en plus, crétin ! m’engueule Lana.
- Mais le mien aussi vient de là, ajoute Tifa. Je ne l’ai jamais amélioré, car je me bats avec la Force. Mais pourquoi a-t-il explosé, alors ?
- Si ce sont les artefacts qui vous intéressent, je suppose que vous avez trouvés les deux que possédait Ascléyos, nous dit-il.
- Nous lui avons pris celui qui appartient aux sith, lui dit Tifa. L’autre… euh…
- Je l’ai détruit, avant de réduire à néant votre ami. " Le silence se fait alors. Mais notre ennemi ne semble pas affecté par la nouvelle : " Ascléyos n’était pas mon ami. Les larmes des âmes auraient-elles été guidées ?
- Euh… si tu parles de la puissance qui s’en est sorti… elle semblait souffrir de toute part, lui explique-je. Mais elle ne s’est pas dissipée, elle a juste, montrée qu’elle était là, avant de se calmer.
- Tu l’as absorbée, me corrige-t-il.
- Quoi ? s’exclament les filles.
- Elles ont enfin trouvé le repos, dans ton arme. Ton sabre est bien plus puissant que tu ne le crois, à présent. À ta place, je le conserverais intact, de crainte que l’union des matériaux qui le compose ne soit rompue, et brise cette puissance que tu as légitimement acquise. " Nous restons sans voix. Cela explique tout. Sauf un détail : pourquoi nous le révèle-t-il ?! Il espère qu’on l’épargne, après cela ? " Tu espères qu’on te laisse la vie sauve, parce que tu nous a dit ça ? lui crie Lana.
- Vous ne pouvez m’ôtez la vie, cette question n’a pas de sens.
- T’as fini avec tes fichus airs de jedi ? ajoute Tifa. On va te poutrer, malgré tout ce qu’on dit sur toi.
- On ne dit rien sur moi. Seules des rumeurs volontaires peuvent parvenir à vos oreilles. Je dirige tout, tout fonctionne comme je l’ai prévu, et la Force me guide.
- Ah ouais ? T’avais qu’à dire que t’avais prévu de te faire surprendre par nous trois sur Quialkua ! rajoute Tifa.
- En effet. " Merde. " Attends, c’est quoi, ce bins ? se demande Tifa.
- La Force parcourt l’espace à la recherche des perles. Sombres perles sont les égarées, qui par la malchance de la naissance, ne sont pas à leur place. Je suis cette Justice, qui parcourt l’univers, et rend à l’ombre ce qui est à l’ombre, de même que la lumière doit rejoindre les siens. Mais plus important : le clair-obscur ignoré par tous abritent une multitude de sages, qui ne savent quel sera leur avenir.
- Là, c’est officiel, il a pété les plombs, conclu Lana.
- Meurs, jedi ! " lui hurle Tifa en lui propulsant une tornade d’éclairs. Imperturbable, il s’élance dans notre direction, et d’un double coup, nous balance au sol. Je me relève d’un bond, quand il me traverse une nouvelle fois. Mon sabre pare les siens, et encore heureux qu’il continue son chemin. Lana se redresse, et un assaut inesquivable la propulse en arrière. Puis vient le tour de Tifa, qui lâche son éternelle foudre dans le ciel, vide de Kiràly. Le fantôme se déplace telle une lueur vivace, tournoyant en permanence. Ses pas de danse rendent sa marche irréelle, et tandis qu’il s’envole dans le néant, il abat sa puissance sur quiconque se trouve sur son chemin. Violement repoussés, nous accusons de ses attaques sans trop savoir quoi faire : Lana tient le choc, mais recule d’un mètre à chaque coup. Tifa également, mais elle s’effondre sur le sol, tandis que ses éclairs balayent une zone déjà vide, avant qu’elle ne retrouve sa posture debout. Et moi, je pare comme je peux avec le seul objet efficace : mon sabre laser. À un moment, je l’envoie à Lana, qui assène un coup dévastateur, garde baissée, s’appuyant sur la résistance de son armure. Les sabres blancs se plantent dedans, tandis que la guerrière frappe la tête de Kiràly. Mais il esquive, et seule sa capuche se fait légèrement entailler. Le visage de Kardfehér s’offre alors enfin à nous, l’espace d’un instant. Mais merde ! Il me ressemble, en plus ! Une peau pâle, le visage fin, des cheveux bruns, lisses et mi-longs. Et surtout, un regard contenant toute la détermination de la galaxie. Mais cette seconde s’efface inéluctablement face au danger qu’incarne Sabres Blancs.
D’une acrobatie, il camoufle à nouveau son identité sous la capuche entaillée de sa toge. Prenant conscience du danger que Lana représente, le jedi concentre ses assauts sur celle qui vient d’égratigner sa tenue. D’une dextérité qui dépasse l’entendement, il évite le moindre mouvement de Lana, et arrive finalement par lui porter une attaque frontale qui l’éclate au sol : son armure se disloque par endroits, et le son du choc nous indique que ce n’est pas la seule chose qui se brise. Un trait électrifié fait immédiatement bouger Sabres Blancs, me permettant de faire voler mon sabre jusqu’à moi. Ayant remarqué les deux menaces, il se place entre nous, et commence à se battre contre nous deux. Son bras droit contre moi, tandis que Tifa essaye tant qu’elle peut de parer les coups de sabre avec la Force. Mais rien n’y fait. Il finit par libérer une vague de Force nous lançant tous les deux à terre. Je me relève le premier, mon sabre en avant, pour parer son assaut. Or ses sabres ne sont pas seuls : il lance son pied à une vitesse fulgurante, à tel point que je sens tout mon corps emporté par la frappe. Je m’effondre au sol, et glisse jusqu’au bord du disque. Je manque de tomber, et me retient avec mes bras, tandis que mes jambes sont dans le vide. Tifa a profité de la situation pour récupérer mon sabre, et attaque sournoisement dans le dos de notre unique adversaire. Trop lente. Il se retourne et esquive d’un salto. S’ensuit alors un formidable combat au contact, dont je n’aurais jamais cru Tifa capable. Électrifiant à plusieurs reprises le sabre, elle déchaine des vagues d’orages sur tous le disque, et par-delà. Très vite, les nuages avoisinant se chargent, et le ciel vire au noir. Des éclairs naturels accompagnent ceux de Tifa, et elle sent alors que la Force est avec elle. Un brouillard se forme, et les deux combattants l’usent tant qu’ils le peuvent. C’est-à-dire très peu, car le contact est omniprésent. D’un côté, la colère monumentale d’une sith surpuissante, et de l’autre, un jedi que personne n’aurait soupçonné. À un moment, Tifa subit une attaque qui la propulse au centre du disque, et celle-ci s’arrête cinq seconde. Elle lève alors l’arme qu’elle détient, et sert de paratonnerre à l’éclair tombant. L’arme se chargeant en énergie, Tifa l’amplifie de sa propre foudre, avant de lancer des arcs électriques rien qu’en abaissant mon sabre. Elle dispose enfin d’une arme mortelle contre Sabres Blancs, et elle ne s’en prive pas. Elle voit bien que ce dernier passe son temps à esquiver –bien que ce salopard ne s’est pris aucun coup, pour ainsi dire– et cela le retarde dans le sort qu’il nous réserve. Des ondes d’énergies traversent le terrain du combat, tandis que le fantôme court dans tous les sens. Un éclair retentit au loin. Tifa s’énerve enfin. Elle prend le sabre dans ses deux mains, et envoie une quantité colossale d’arcs électriques en direction du jedi fuyant. La vitesse d’exécution dépasse tous les mouvements que j’ai vus de ma seigneure, car la colère l’envahit complètement à présent. Et le miracle se produit soudain. Elle atteint Kardfehér, et le propulse dans le brouillard dans un bruit sourd. J’arrive enfin à relever sur le disque qui compose le sommet de la tour, et je cherche du regard les belligérants. La respiration emplie de colère de Tifa couvre les principaux sons, et je la vois, se tenant au centre du disque, près de son apprentie gisante. Je fais un pas vers elle, mais mon regard est interrompu. Kiràly Kardfehér se tient debout, au bord du disque, et fixe Tifa, avec un regard déstabilisant : une lueur blanche aussi vive que ses sabres siège au cœur de ses yeux. Dark Tifa se retourne, et lui sourit, prête à en découdre.
La célérité. Pire encore. Je ne trouve pas de mot pour définir cette vitesse. Mais il l’a atteinte. À présent, il se tient quatre mètres derrière elle. Mais l’espace d’un instant, d’une image, je l’ai vu. Je l’ai vu en face de Tifa, ses deux sabres immaculés plantés au haut du buste de celle que j’ai suivie jusqu’ici. Et seulement maintenant, l’inertie de son attaque survient sur la tempête qui nous entoure. Le vent souffle dans la direction de son assaut, tel un typhon, et balaie le paysage. En une minute, le ciel se dégage, laissant seules les plus grosses vapeurs, qui nous contemplent à des kilomètres au-dessus de nous.
" Tu… tu… tu vas payer !!! " D’un bond, je m’élance vers, lui, tandis que mon sabre revient dans ma paume. Il se retourne, et d’une attaque en croix, coupe mon élan, avant de partir tournoyer autour de moi. Imitant ses mouvements, je pare ses assauts, et contre-attaque de plus belle. Très vite, son regard change, et il change de mouvements continuellement. Mais je continue, dans une vitesse inconnue, je perçois sa dextérité, et me bat tel son ombre. Mes attaques manquent de le toucher, mais aussi bien lui que moi sentons la même chose : je n’ai jamais été aussi près de l’avoir. Kiràly effectue alors un enchaînement remarquable : son sabre droit pare le mien, et son autre lame me fait lâcher la mienne, avant de terminer par un coup de pied qui me fait voler verticalement. Puis il me rattrape dans le ciel, et tournoie horizontalement, avant de me frapper pour amplifier ma chute. Je m’écroule au sol, dans une douleur atroce. Mon sabre tombe ensuite, la lame vers moi, et se plante à deux centimètre de mon crâne. La lame s’éteint automatiquement, et le manche se couche.
Trop faible pour bouger, je vois alors l’ultime jedi se placer au dessus de ma tête, le visage à découvert. Le mythe n’en était pas un. C’est la fin.

" Jedi oubliée. Toi qui cherches la vérité, je n’ai qu’une chose pour toi. " Un petit objet tombe dans un cliquetis.

" Sith trahie. Si c’est la clé du néant que tu poursuis, je te la délivre. " Un tintement d’un objet métallique se fait entendre.

" Miraluka. Il te manque quelque chose de crucial. Je te le lègue. " Il lève son sabre laser, et le laisse tomber. Le choc fait résonner la plateforme métallique, dans l’immensité du sombre ciel.

Son regard fixe le mien, et alors Kiràly remet sa capuche. Puis, se détourne avant de disparaître. Viens enfin mon tour, celui de ma conscience, de se taire dans le néant...


« Tu ne veux pas mourir »
« Non »
« Tu ne le mérite pas »
« Pourquoi ? »
« Tu cherches des réponse à tes questions »
« Je cherche ma place dans ses ténèbres »
« Comme Kiràly les Sabres Blancs, tu es un passeur »
« On ne peut me comparer à quelqu’un d’aussi puissant »
« Ce combat a perdu son sens »
« Je n’ai jamais aimé me battre »
« Car les maîtres confondent les vertus que chacun prônent »
« Mais ils ne veulent que ça ! »
« Le Mal et le Bien ne se définissent plus par des camps »
« Je veux leur parler ! »
« Sauf que le monde l’a oublié »
« J’ai peur »
« Et seuls ceux qui ouvrent les yeux peuvent le voir »
« Je m’enferme dans cette noirceur qui me protège »
« Tu possèdes ces yeux »
« Car le seul moyen de leur parler est de me battre »
« Comme d’autres que tu n’as jamais connus »
« Pourquoi n’écoutent-ils que la violence ? »
« Mais ils sont si peu par rapport à ceux qui ne se posent pas de question »
« Cette peur m’angoisse »
« Le seul moyen de se faire entendre est de jouer leur jeu »
« Cette angoisse me trouble »
« Et c’est en y jouant que ce pourquoi nous nous battons s’écroule »
« Ce trouble est ma colère »
« Alors doit-on garder le silence ? »
« Je veux rejeter cette colère »
« Ou alors agir pour et contre une même vertu ? »
« Mais je ne peux pas »
« Ces actes ne sont jamais perçus comme on le voudrait »
« Alors je la déteste »
« Ces perceptions différentes, on ne peut les interdire »
« Et cette haine grandit en moi »
« Mais on peut les ouvrir »
« Et ça me ronge »
« Et enseigner la sagesse pour les partager »
« Et ça me ronge toujours »
« Car il y a une chose qu’il ne faut jamais oublier »
« Et ça me ronge sans jamais s’éteindre »
« Quoi qu’il arrive »
« Et j’en souffre »
« Qu’importe ce qu’on peut en dire »
« Je pleure »
« Un acte reste un acte »
« Et je pleure »
« Il a été accompli avec une pensée »
« Et je meurs »
« Et c’est la seule qui compte »
« Quoi ? »
« Il est temps de prendre les faits avant les interprétations »
« Qui es-tu ? »
« Il est temps d’arrêter de se voiler la face »
« Toi qui es sage, guide moi ! »
« Et de permettre aux gens comme toi de vivre »
« Où sont-ils ? »
« Autour de toi »
« Comment les reconnaître ? »
« Lis leur âme »
« Puis-je le faire ? »
« Ils sont en vie »
« Serait-ce ma voie ? »
« Ils auront leur chemin »
« Sera-t-il différent du mien ? »
« Peut-être, cela dépend de leur choix »
« Je veux les voir »
« Le monde est petit »
« Laissez-moi revenir »
« Le chemin de chacun est semé d’embûches »
« Ne me quittez pas »
« Il faudra les surmonter »
« Je veux le faire à leur côté »
« Alors qu’attends-tu ? »
« Je ne sais pas »
« Rejoins-les »
« En suis-je capable ? »
« Elles sont en vie »
« Je veux les rejoindre »
« Elles ont perdu un outil »
« Je veux leur en donner un plus bel encore »
« Elles n’attendent que toi »
« Où sont-elles ? »
« À portée de tes doigts »
« Je veux être à leur côtés »
« Dis-le plus fort »
« Je veux vivre ! »
« Tu n’es pas mort »
« Ni elles alors ? »
« Ta volonté s’accompli »
« Mais la tienne ? »
« La mienne ? »
« Qui es-tu ? »
« L'unique réalité qui arpente les esprits »
« Luraë, c’est la première fois ? »
« Oui, mais l’expérience peut se renouveler »
« J’aimerai juste te dire une chose, avant de revenir »
« Oui ? »
« Merci »


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