Phobias Seigneurs Noir
Messages : 309 Date d'inscription : 18/07/2011 Age : 32 Localisation : Lyon
Holonet Sith Classe: Maraudeur Rang : Membre du Cercle Noir Apprenti:
| Sujet: Écrire une bonne histoire : la forme. Ven 14 Sep 2012 - 12:02 | |
| Voici donc la deuxième partie, sur les conseils pour réussir son histoire. Contrairement à la précédente, elle est bien moins subjectives sur certains points, car il s'agit de règles à suivre. Cependant, n'hésitez pas à poser vos questions ! La Forme Gestion de la ponctuation :
Je commence ici un point qui paraît peut important, alors qu'en fait... c'est incroyable le nombre de personnes qui n'y font pas gaffe !
Évidemment, vous dire qu'un point ne vaut pas une virgule, en terme de sens, et en vitesse de lecture (cf notion du temps), ne vous apportera pas grand-chose. Par contre, la manière de les écrires, je crois que oui.
Tout d'abord, les espaces. Bah oui, les espaces avant/après les divers ponctuations ne sont pas de la pure invention ! Il y a une règle qui paraît simple, mais qui, vu le nombre d'erreurs, ne doit pas être évidente :
Les symboles de ponctuation simple n'ont qu'un espace après, pas avant. Les symboles de ponctuations doubles, ou plus complexe/multiples, eux, ont un espace avant et un espace après. Alors, concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Et bien, voilà :
Le point (.) et la virgule (,) sont des symboles simples. Et du coup, comme vous pourrez vous en apercevoir dans tout cet article : il y a un espace après, mais jamais avant ! C'est également le cas des points de suspension/"trois petits points" (...), puisqu'en fait, il s'agit de 3 points, mais la priorité revient à la suppression (cf ci-dessous).
Quasiment tous les autres symboles de ponctuation, eux, sont des complexes, et donc doivent avoir un espace avant et après. Ceci est valable pour : les deux points (:), le point virgule (;), les guillemets français entrant et sortant*, mais aussi, et surtout, le point d'exclamation (!) et celui d'interrogation (?). La liste n'est pas exhaustive, mais grosso-modo, vous avez là l'essentiel.
*les guillemets anglophones suivent les mêmes règles que les parenthèses.
Les parenthèses et le slash (/) sont un cas un peu particulier : normalement, il n'y a pas d'espace à l'intérieur des parenthèses, et un espace à l'extérieur. Cependant, compter les parenthèses comme un symbole complexe se fait dans certaines cultures (pour le coup, c'est Word qui se plaindra). Le slash / n'a généralement aucun espace, mais surtout, n'apparaît quasi-jamais dans une narration, alors... Cependant, si vous dites et/ou écrivez la chose... bref, vous avez bien vu qu'il n'y a rien (c'est en effet ce qu'il y a de plus commode pour la lecture) ^^ Rajouter un espace se fait généralement lorsque le slash a un but plus de séparation mathématique.
Petit détail pour les curieux : dans les rares cas de ponctuation multiple, en général, la suppression d'espace est prioritaire sur le rajout d'espace. C'est pourquoi j'ai pas mis d'espace à l'intérieur de mes parenthèses alors que j'y ai mis un point d'interrogation, par exemple ^^
[color=cyan]NB : faites attention, dans certains cas de ponctuation multiples, l'ordinateur les comprend comme des émoticônes. Du coup, je reprends l'idée que m'a conseillée Umbura : créez une fausse police de caractère (font), pour qu'il ne puisse pas faire le lien. Cela fonction aussi avec la couleur, le gras, l'italique, etc. Mais cela impact aussi le symbole.
Règles des dialogues :
Voici un problème simple, qui est souvent écarté, alors que c’est important. À force de voir des erreurs de partout, je pense que beaucoup de personnes ont oublié comment ça fonctionne. Les dialogues ont quelques règles, et rares sont ceux qui les respectent entièrement. Il faut commencer par savoir qu’il en existe une version par langue. En effet, les règles varient de l’une à l’autre. Mais je vais parler de celles qui nous concerne : celles du français. En français, nos guillemets ont un sens (« ou ») déterminant l’ouverture («) ou la fermeture (») du dialogue. Puis viens alors la première phrase, etc. Lorsque la phrase narrée signifie l’ouverture du dialogue (du genre « untel dit ») on doit mettre deux points ( : ) avant l’ouverture des guillemets. Lorsque l’on change d’interlocuteur, on ne met pas de guillemet, mais un tiret (-). Et lorsque le dialogue s’arrête, on termine par une fermeture des guillemets (»).
Mais que se passe-t-il s’il y a une didascalie ? Ou si je veux préciser la personne qui parle ? Ouvrir et fermer le dialogue à chaque fois n’est pas grammaticalement faux, mais est particulièrement lourd à la lecture. Quand il s’agit de moins d’une proposition, une virgule (,) suffit, et parfois rien du tout, si la phrase dite juste avant fini par un point d’exclamation (!) ou d’interrogation (?).
En suivant juste ce que j’ai dit, voici ce que ça donne :
J’entre dans la pièce où se trouve mon maître. « Tiens, qui voilà donc ! me dit-il alors que j’approche de lui. - Oh, personne. Tiens, je m’en vais, d’ailleurs, ironise-je. - Raah, ne le prend pas comme ça ! » Il se lève pour m’empêcher de partir, mais il remarque au cours de son mouvement que je ne m’enfui pas. Il prend alors un temps, avant d’ajouter : « Ah. C’était de l’ironie. » Je ne réponds pas. « Trois ans que je te connais, et j’arrive toujours pas à te cerner ! »
Le dialogue ci-dessus est le dialogue-type que vous trouverez dans n’importe quel roman d’origine français.
Et comme je l’ai dit au-dessus, il existe des règles pour d’autres langues. Par exemple, en anglais, les guillemets sont ceux inscrits sur votre clavier (“ et ”) et les tirets sont absents. Chaque parole est encadrée par ces guillemets, et les didascalies ne sont jamais inclues dans le dialogue. Si je reprends l’exemple ci-dessus, et que je le transpose avec les règles anglaises, cela donne ceci :
J’entre dans la pièce où se trouve mon maître. “ Tiens, qui voilà donc ! ”me dit-il alors que j’approche de lui. “ Oh, personne. Tiens, je m’en vais, d’ailleurs ! ” ironise-je. “ Raah, ne le prend pas comme ça ! ” Il se lève pour m’empêcher de partir, mais il remarque au cours de son mouvement que je ne m’enfui pas. Il prend alors un temps, avant d’ajouter : “ Ah. C’était de l’ironie. ” Je ne réponds pas. “ Trois ans que je te connais, et j’arrive toujours pas à te cerner ! ”
Notez que les deux guillemets anglais sont souvent remplacés en un seul, sans distinction entre l’ouverture et la fermeture, et c’est ce qu’on trouve sur la majorité des sites et forums sur le net.
La notion du temps :
Bientôt...
Langue et police de caractère :
Bientôt...
Style et majuscule/minuscule :
Quand on vous parle de majuscule, la première réaction est celle d'en mettre une en début de phrase. Certes, c'est juste (en français, du moins*), mais parfois, on aimerait en mettre d'autres. C'est le cas des noms propres, mais pour les noms communs...
*en allemand, ce sont les noms, communs comme propres, qui ont une majuscule.
Et bien, c'est là qu'intervient une volonté de style : le côté obscur de la Force, ou le Côté Obscur de la Force ? Et bien voilà, le premier est parfaitement correct. Le second aussi, dans le cas où il s'agit presque d'un identité, pas d'une image (c'est déjà le cas avec la Force, les Jedi et les Sith, pour lesquels c'est officiel).
Pour vous simplifier, dites-vous que cela dépend de l'importance que vous lui donner. S'agit-il d'une haute institution ? Ou alors d'une appelation hasardeuse ? Par ailleurs, certaines choses, devenant presque "personnelles", mérite ainsi une majuscule. Ainsi, mon vaisseau n'est point un simple intercepteur de classe fureur, mais mon Fureur.
Attention cependant à ne pas tomber dans l'écueil d'en foutre de partout. L'effet dépendant bien évidemment de la fréquence, plus la présence "spéciale" d'une majuscule est rare, plus le terme ainsi désigné se démarquera. À l'inverse, si vous en avez de partout... on se posera des questions de grammaire.
Attention, on peut tout-à-fait en utiliser de manière à exprimer la force (par exemple, dans un dialogue, pour faire grossir un texte) ou juste pour faire grossir un texte (je les utilise aussi de manière aléatoire pour illustrer un saoûl). Il s'agit ainsi d'une forme de style , et donc, tant que cela reste cohérent avec votre style, il ne s'agit pas d'une erreur.
Mise en page :
Voici une chose très… visuelle. Et contrairement à ce qu’on peut croire à l’écriture, la façon dont on espace les choses change tout. De manière générale, faire une histoire en un seul gros paragraphe (un gros pavé, quoi) est plutôt… décourageant. Rien que les alinéas, le renvoi à la ligne et la justification aèrent le texte, le rendant appréciable. Encore faut-il qu’ils soient disponibles, et ce n’est pas toujours le cas sur le net… Sauter des lignes, et faire des longs espaces peut aussi avoir un vrai sens. Une réponse attendue, l’expression du temps, la puissance de ce qui vient d’être dit… les exemples sont multiples. Mais en abuser peut nuire à la chose. Je croise souvent des histoires où toutes les répliques des dialogues sont très espacées. Après tout, pourquoi pas, s’il s’agit de phrases particulièrement importantes (c’est parfois une marque de style qui se comprend). Mais à la longue, on y perd complètement le sentiment (surtout quand des répliques d’humour, ou déjà « moins sérieuses » apparaissent), et donc un outil pour faire comprendre les sensations. De plus l’espace sert comme outil de temps. Imaginez le temps en train de défiler, telle une ligne qui suit une partition. Et bien, le temps fait pareil à travers un texte. Une série continue d’actions dans un seul bloc paragraphe semblera très rythmée, vive. Alors que si on les sépare de plusieurs sauts de ligne, on pourrait croire à quelque chose de très vague, très long, où seules quelques actions nous sont décrites. J’ai dit qu’il fallait justifier son texte (alignement à droite et à gauche), mais rien n’empêche de jouer là-dessus. Faire d’un dialogue un jeu de tabulations (un coup à droite, un coup à gauche) peut intensifier un effet de distance entre les locuteurs, ou alors – comme je l’ai moi-même fait – introduire un discours introspectif.
Quand la forme aide le fond…
Bientôt...
Dernière édition par Phobias le Lun 10 Déc 2012 - 23:15, édité 3 fois | |
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Umbura
Messages : 4 Date d'inscription : 10/12/2012
| Sujet: Re: Écrire une bonne histoire : la forme. Lun 10 Déc 2012 - 14:52 | |
| Comme c'est sympa de partager. - Phobias a écrit:
- NB : j'ai cependant dû mettre un espace pour les " : " et les " ; " encadrés de parenthèses, parce que sinon, l'ordi me transforme ça en smiley.
Connasses d'émoticones !! Vous me faites faire des fautes d'orthographes !!!!! Grrr...
Sur les forums, c'est assez facile. Il suffit de mettre un forme. par exemple tu mets le : en gras :) ou bien avec un font qui n'existe pas :) , ça marche aussi. - Code:
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en gras [b]:[/b]) ou bien avec un font qui n'existe pas [font=toto]:[/font]) Pour le /, j'ai lu une nouvelle où les habitants, possédant un langage plus subtil que le basic, mêlaient souvent deux mots proches pour exprimer plus finement leur propos. Ça donnait un truc du genre: "- Bonjour étranger/inconnu. - Bonjour. Je cherche un ancien artefact. - Vous devriez vous rendre au temple. C'est un lieu sacré/tabou pour les peuples primitifs." Heu... Ça se lisait mieux que cet exemple. Ce qui est important aussi (mais ton article n'est pas encore complet) c'est d'accentuer les majuscules comme le recommande l'Académie Française. Pour cela, quand le correcteur orthographique ne le propose pas, il existe la table de caractères sur les PC windows (dans Accessoires → Outils système) et bon nombre de table de Alt+ sur le net. Alt+0201=É par exemple. Excellent tuto. | |
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Phobias Seigneurs Noir
Messages : 309 Date d'inscription : 18/07/2011 Age : 32 Localisation : Lyon
Holonet Sith Classe: Maraudeur Rang : Membre du Cercle Noir Apprenti:
| Sujet: Re: Écrire une bonne histoire : la forme. Lun 10 Déc 2012 - 23:10 | |
| Et bien Umbura, pour la barre de slash, tant que cela est expliqué, cela peut transparaître dans le récit (j'ai d'ailleurs dit que son utilisation était rare, par interdite). Mais je crois qu'on peut être d'accord sur la rareté de son utilisation...
Mise à jour du style des majuscules.
Je t'ai mis en "ennemi" (ton personnage est bien un Jedi ?), mais si tu préfères être considéré comme un allié du KSI, et donc, du côté obscur... | |
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