Kheir des Sombres Iskhys
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 Écrire une bonne histoire : le fond.

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Phobias
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MessageSujet: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012 - 23:53

Je débute à partir de maintenant un guide pour aider à faire des bons récits, et donc, dans notre cas, de bons RPs.

Il n'est pas fini, et je l'éditerai encore, et encore, et encore, et encore...
Pour m'aider à éclairer comme il se doit les avides de conseils, surtout : bombardez-moi de toutes les questions que vous voulez !!!!
(en rapport avec le truc, quand même)


Le Fond




Parlez du fond est chose ardue. En effet, il n’existe pas de formule magique, de règles précises, ni de barème, pour évaluer le fond. Ce n’est que du ressenti. Mais ce que je vais tenter de vous faire part ici, ce sont des conseils, des méthodes, à prendre ou à laisser, qui feront progresser ceux qui cherchent à s’améliorer.

Cependant, il s'agit d'un discours complètement subjectif, et parfaitement contestable. N'hésitez pas à échangez vos points de vue.


De manière générale, un bon fond est le l’ultime point qui fait qu’une histoire est plus ou moins bonne. Si on le compare à un sentiment, le fond, c’est la surprise préparée, ou l’arrivée furtive d’une émotion, alors qu’on ne fait que décoder des symboles devant un message lumineux.
Une histoire drôle semble toujours plaire. Et c’est quoi, le rire ? C’est une réaction face à quelque chose qui surprend. Vous me dites « c’est pas vrai », et pourtant ça l’est. Imaginez des situations/faits/histoires drôles. Il s’agit quasi-systématiquement de dissonance de l’habitude, et le décalage fait rire (vous ne feriez pas ça dans votre quotidien, sauf si vous savez qu’il n’y aura pas de graves conséquences).
Une action épique ? C’est la réussite improbable (dissonance !) d’un héros face un ennemi tout-puissant. Du suspens ? Un rebondissement ? C’est quand l’histoire ne va plus dans le sens que le lecteur s’était tissé au fil de la lecture. Penser à toutes les histoires passionnantes que vous avez aimées, et au moment où vous l’avez vue pour la première. Vous vous attendiez à quelque chose, et c’est autre chose, souvent meilleur (ou pire, dans le cas d’une horrible surprise, mais c’est techniquement « meilleur »), qui arrive. Le scénariste/auteur a réussi son coup. Il a été plus malin que vous. Entre autres, être un bon scénariste/auteur, sur le plan du fond, c’est demeurer plus malin que ceux qui vivent nos histoires par la suite.
Que se passe-t-il s’il se passe ce que vous aviez deviné ? Et bien, cela signifie que vous avez cerné la mentalité de l’auteur. Si vous aimez que les évènements ainsi prédits se passent ainsi, tant mieux pour vous. Vous perdrez la surprise qui fait le paroxysme des œuvres, mais ça n’est pas forcément un problème. Si vous cherchez plus, soit l’auteur/scénariste doit se ressourcer et devenir plus malin que vous, soit passez à un autre créateur d’histoires.
Et dans le cas où c’est moins bon ? Et bien… si vous êtes nombreux à penser la même chose, c’est que l’auteur n’est pas très bon/original. Si vous êtes seul (ou rares)… devenez auteur(s)/scénariste(s) !!!

Cette notion de surprise en fait, je devrais l’appeler « originalité » (je me rends compte au fur et à mesure de ma rédaction de la densité et de la faible compréhensibilité de ce que j’essaye de transmettre). Après tout, c’est ça. Une bonne histoire, c’est une histoire originale, unique, personnelle. Ce que je veux tenter de vous partager, c’est comment faire de l’originalité.




Maintenant que je vous ai perdu avec mon introduction, je vais essayer d'être plus sympa ^^

Les différents sections qui suivent sont dans un ordre logique, au fur et à mesure d'une tentative d'écriture. Cependant, il n'y a pas vraiment d'ordre entres elles. Vous le remarquerez qu'elles sont toutes liées les unes aux autres, et donc, vous y penserez à toutes au cours de l'écriture.



Les deux plans d’écriture

Commence alors l’ultime étape, où vous êtes devant votre ordinateur, ou votre feuille vierge, et vous vous posez la question : « Qu’est-ce que j’écris ? »
La seule réponse, c’est « ce que j’ai envie de dire ». En effet, qu’avez-vous envie de raconter ? Suivre les aventures d’un héros particulier, ou ce sont les évènements plus que les personnages qui vous intéressent ?
Nous arrivons alors ce que j’appelle des « plans d’écritures ». Le premier plan d’écriture, ce sont les faits que le lecteur appréhendera. Le deuxième plan, c’est celui qui nous intéresse, le pourquoi avoir écrit telle chose, et qui se crée souvent avant l’écriture.

Vous avez un héros (ou héroïne, mais j’utilise « héros » comme terme générique), vous voulez montrer qu’il sait faire ça, ou alors une scène précise de sa vie, un point de sa personnalité au cours d’une discussion (où vous avez des bonnes répliques déjà en tête)… Bref, il faut que vous arriviez à évoquer tel point dans l’histoire. En les établissant, vous pourrez rapidement comprendre pourquoi vous écrivez les choses ainsi.

Par exemple, mon personnage Phobias a les yeux verrons (gris/brun) et je voulais le souligner. Dire simplement dès le début qu’il les a, ferait un petit effet descriptif et… c’est tout. Je voulais vraiment qu’il se passe un truc autour (et si possible, surprendre mon lectorat). Du coup, je n’ai jamais évoqué la couleur de ses yeux, jusqu’à ce que quelqu’un le regarde, et se rend compte de la chose. Par ailleurs, la différence de pigmentation étant rare, j’ai laissé plusieurs indices (Lana qui le regarde, et fini par se sentir mal à l’aise) sans le révéler. Lorsque Tifa observe, j’ai essayé de faire monter la pression, sans être trop direct (combien se sont douté que c’était ça ?), et finalement, quand le fait tombe, l’effet est fort, et beaucoup de personnes s’en souviendront.
De même, après avoir vaincu deux Jedi (Ascléyos et Lévél Bebud), le trio Sith était parti sur une simple traque, tuant ces cibles une à une. Or, ça devient vite lassant. Il fallait un véritable adversaire – et par ailleurs, je voulais introduire mon propre personnage – qui ne serait pas simplement le dernier parce que le plus puissant. Je voulais qu’ils se rencontrent avant un combat final, et que la défaite du trio leur donne un vrai but, une consistance plus « atteignable », et faire peser sur les épaules des Sith, une peur face à ce terrible ennemi. D’où les deux combats du troisième chapitre, et la manière dont ils finissent.


Ce type de pratique pullule dans la Traque des 10, aussi bien des « petits riens » qui intensifient le récit, que des faits plus important qu’on désire faire apparaître dans le récit.

Résumer ce qu’est le deuxième plan d’écriture, ça sera dire qu’il s’agit d’un « cahier des charges ». En gros, de manière abstraite, savoir ce qu’il faut qu’il se passe, et ce qu’on veut montrer, avant de créer la situation concrète où ça va se produire.
Avec ce procédé, vous pourrez facilement modifier des pans entiers de votre histoire, si vous vous rendez compte que ça ne colle plus, et réinventer la situation, pour faire venir le fait que vous désiriez montrer.


Le personnage

Maintenant que vous avez quelques idées, vous avez envie de mettre votre personnage en scène. Et la première chose à faire, c’est de vous le définir (en « faits », qui font donc partie du deuxième plan d’écriture). Quel est son nom ? Comment est-il, physiquement et mentalement ? Que représente sa famille pour lui ? D’où vient-il ? Où est-il ? Un but dans la vie ? Ce qu’il fait de sa vie ? Dans quel monde vit-il ? Quelle est sa culture ? Quelles sont ses particularités ?

Plus vous le définirez sur divers points (qui seront évoqués dans votre histoire), plus votre héros paraîtra humain, tangible, profond, réel. À l’inverse, il est parfois intéressant de faire la marche inverse, d’avoir un personnage sur lequel on se rend compte qu’on ne sait rien, et qui restera entièrement imprévisible pour les lecteurs. Mais n’avoir que des personnages de ce type est particulièrement lassant, puisqu’on ne peut s’identifier à personne.

Mais prendre un temps fou à décrire chaque personnage alourdira le récit. Il faut bien peser l’importance de chaque personnage, et savoir pour lesquels une description détaillée de sa façon d’être influencera le récit, et pour lesquels, il n’en est rien.
Mais entre les personnages principaux, et les passants juste évoqués dans la foule, il y a toute une série de personnage un peu plus important, qui reviennent une ou deux fois – ou alors, qui permettent d’aller plus loin dans l’intrigue – qu’il faut définir, mais pas trop. Pour tous ceux qui méritent d’être cités, mais sans pour autant connaître leur biographie, je vous conseille de miser sur le « détail frappant ». Ce que j’appelle ainsi est un truc, un fait, quelque chose qui permet de distinguer ce personnage parmi tant d’autres (ou alors, une appartenance commune, dont fait partie ce personnage).
Par exemple, Sylrius m’ayant demandé conseil pour son récit, je lui avais indiqué qu’il serait bien de faire quelque chose pour que le chasseur de primes évoqué soit différent des autres. Finalement, après le remaniement de Sylrius, j’ai appris que c’était une femme (ce qui, dans certains cas, peut être un vrai point de différenciation : tous ce qui s’apparente à l’armée/gros flingues/armures lourdes sont généralement des attributs virils), mais qui surtout, avait un cheveu sur la langue ! Et comme n’importe quel lecteur remarquera ce détail – qui donne une touche d’humour à l’histoire – il a réussi son effet.
Trouver des petits détails est un principe qu’il faut se mesurer. Ce que je fais, pour ma part, c’est qu’en fonction de la rareté du détail, la personne l’ayant ressort plus ou moins du lot – du point de vue de l’intrigue. Ainsi, un type avec une balafre sera juste un rescapé. Alors qu’une femme aux yeux verrons, là tout de suite… parce que ce détail est amplement plus rare, je place la femme sur un plan d’importance supérieur au balafré. Avec cette méthode, vous pourrez vous donnez un style (si certains types de détails sont récurrents), une atmosphère, aider à l’imprégnation du récit… bref, lui donnez vie.
Il ne faut pas oublier que chaque détail implique quelque chose. Avoir tous les vingt mètres un type aux yeux verrons, perd toute crédibilité.



L’intrigue

C’est bien de décrire des personnes… mais savoir ce qu’elles font est largement plus important ! Il arrive souvent qu’on pêche là-dedans, manque d’imagination.

Une bonne intrigue, c’est le juste milieu entre une histoire qui reprend les mythes fondateurs, et une histoire qui ne ressemble à aucune autre.

Les premières histoires datent de plusieurs siècles, voir millénaires. Et certaines ont posés des bases, qui sont suivies aujourd’hui, consciemment ou inconsciemment, par des milliards d’autres histoires. L’exemple de Star Wars même, a des faits qu’on retrouve dans des histoires mythiques extrêmement vieille : la confrontation qui fini par un respect, puis une forte amitié, entre Gilgamesh et son ami (comparable à ce qui arrive avec plusieurs couples de personnages dans Star Wars), le mythe du chevalier à l’épée divine (Luke reçoit un sabre laser) ou plus universel, l’éternel combat du Bien contre le Mal.
Mais ça n’en fait pas des mauvaises histoires pour autant !!! Et même si on se dit que ce n’est plus pareil, la trame y ressemble, sur le « deuxième plan d’écriture ». Et c’est important. Pourquoi ? Parce qu’avec ces faits universellement connus et basés… et bien l’histoire nous parle ! Elle a de la valeur, et sans le faire explicitement, elle fait écho.


En même temps, une histoire déjà connue, ou qui ne varie pas d’un autre mythe, perd son intérêt. Un combat du Bien contre le Mal, il y en a des tonnes et des tonnes… et les gentils gagnent à la fin. Alors, au bout d’un moment, on se dit que c’est toujours la même chose… et ces histoires d’intéressent plus.
C’est là qu’il faut faire preuve d’originalité, que le scénario mérite d’être exploré. Ainsi, une histoire où les gentils ne gagnent pas fera justement son effet*. Ou mieux encore, une histoire où ni les gentils, ni les méchants « gagnent ». Voire qu’il n’y ait pas ce concept du tout.
Outre les grandes lignes, tout au fil de l’histoire, un scénario se révèle être meilleur lorsqu’il devance les lecteurs. Tant qu’on continue à les surprendre, et à donner envie, votre intrigue est bonne.
Pour parvenir à ce sentiment, il faut utiliser deux choses : la première, c’est l’originalité – je ne vous l’apprends pas – et la seconde, c’est la complexité. Plus vous entremêler des trames, des points de vue, des plans et des pans d’histoire, plus les lecteurs font devoir faire la gymnastique pour les relier. Non seulement le travail fourni sera alors reconnu, mais plus une histoire en relie d’autres, plus elle est vaste. Or, quelle est l’histoire la plus vaste que l’on connaît ? L’histoire réelle. La nôtre. Puisque la vie réelle est le plus grand entrelacs de trames, un récit fort complexe par son nombre d’intrigues internes sera plus « proche de la réalité ».
On en revient donc à l’argument du réalisme. Plus une histoire donne l’impression qu’elle aurait pu exister (sans compter l’appartenance à un autre univers), plus elle est réussie.
Alors évidemment, des histoires sur la Force sont irréelles, puisque la Force n’existe pas. Mais une telle complexité donne vie à l’univers entier, et permet ainsi d’avoir une cohérence complète, et de produire cet effet de réalisme.


*quoique, il s’agit d’un cas particulier : une histoire où les gentils perdent, est généralement très mal reçue. La victoire du Bien sur le Mal est un principe très ancré, et le renverser heurte souvent le public. À manier avec prudence !



La cohérence

Chaque fait doit garder une cohérence, une crédibilité. Si vous décidez qu’un personnage a telle ou telle mentalité, il est normal qu’il agisse en conséquence. Prenons par exemple un inquisiteur Sith au sang pur, mû par un racisme à déraciner les arbres de Kashyyyk, qui se bat contre la République parce qu’elle tolère les xenos, et a attaqué les Sith il y a des centaines d’années de là. Là, vous avez des grandes lignes fondatrices, que vous révèlerez petit à petit. Et puis, pour ses premières aventures, vous décider de faire entrer en scène un agent Zabrak, avec lequel il devient copain comme cochon.
Là, vous avez senti le problème : comment c’est possible ? Le premier hait les autres races, y’a un truc qui cloche ! Par ailleurs, de nombreux personnages font échos aux groupes auxquels ils appartiennent (pour TOR, dans la guilde qu’il a rejointe). Il faut absolument que vous vous imaginiez la raison pour laquelle il a rejoint cette guilde. Je prendrais le cas des Veilleurs d’Eolas, qui est une guilde de chasseurs de trésors, et surtout : de traqueurs de savoirs. Imaginons que vous nous avez rejoint, et que, plus tard, vous décidez de créer votre propre histoire. Vous avez un érudit très pieux, très respectueux, et qui ne supporte pas qu’on porte atteinte aux tombeaux, ou qu’on copie des données privées, même appartenant à des Sith…
Euh, bah, la question fatale va très vite arriver : pourquoi avez-vous rejoint les Veilleurs d’Eolas ?
Il faut avouer que ce cas-ci peut se trouver plus souvent avec des personnages Sith très/trop « solitaires » qui rejoignent une guilde…


Ce que j’essaye de faire dire, c’est qu’un personnage est soumis aux mêmes logiques mentales qu’un humain vivant. Si un point le sépare d’un autre être, il semble anormal, sauf cas de force majeure, ou explication béton, qu’ils se retrouvent sur ce point sans sourciller.


Mais la cohérence ne s’applique pas qu’au personnage, loin de là ! La cohérence est aussi ce qui freinera votre imagination, quand au récit.
Prenons par exemple une histoire d’un Jedi ayant appris, auprès de Satele Shan, la méditation de combat et l’étranglement de Force, qu’il utilisera contre maître Yoda plus tard dans un combat de maître de la Force pour sauver la galaxie de la menace que représentent les gizkas…
Vous n’avez déjà plus envie de la lire. Il y a de nombreux problèmes là-dedans. Le premier, évident, c’est que c’est impossible de passer de Satele Shan à Yoda. Un second ? Apprendre la Force auprès de Satele Shan, c’est gros – surtout dans le cas de l’étranglement de Force –. On y croit peu. Ça pourrait être bien (si on oublie le sort Sith), mais LucasArts a sûrement d’autres projets qui balanceront le vôtre dans la poubelle. Et le jour où les gizkas seront une menace n’est pas arrivé. (et y’a encore d’autres problèmes…)
Pour éviter le soucis de l’incohérence, c’est simple et compliqué : il faut connaître l’univers. Que se passe-t-il à telle époque, avec qui ? Qu’est-ce qui s’y trouve, qu’est-ce qui ne s’y trouve pas ? Au fur et à mesure, on se rend compte que l’originalité est réduite en fonction de ses possibilités. Cela aurait été original de voire un Sekotan débarquer dans cette guerre, et peut-être une bonne histoire à la clé, si bien maniée. Mais c’est tout simplement improbable, infaisable, et donc… ça tombe à l’eau.
Évidemment, je ne vais pas m’amuser à vous dire tout ce qui impossible, puisque la liste est infinie. Par contre, je vous conseille de garder des BONNES sources sous la main, lorsque vous êtes en pleine conception d’histoires. Lorsque vous cherchez quelle bête votre soldat peut-il tuer, si telle planète est visitable à cette époque, quel âge à tel personnage célèbre, pouvoir vérifier cela vite est d’une grande aide. Par ailleurs, bien connaître les cultures que l’ont compte évoquer vous permet d’enrichir votre récit tout en restant cohérent.
Lire la centaine et des poussières de romans StarWars demande cependant du temps (moi-même, je ne l’ai pas fait !), mais si vous avez de la patience et envie d’un truc parfait, vous savez quoi faire !
Rassurez-vous, il est largement possible de se renseigner autrement. Tout d’abord, je fais honneur à Finris/Chaotin, qui nous livre ses sujets de lore, forts complets, et qui permettent à ceux qui ont des doutes, de bien cerner les évènements.
Par ailleurs, les encyclopédies en ligne pullulent… MAIS TOUTES NE SE VALENT PAS !!!! Il est clair que certaines racontent des aberrations qui vous tromperons (Wookiepédia parle de Coruscant Prime -> qui n’existe PAS !). Pour ma part, je vous conseille Starwars-holonet. Vu la précision dont ils font preuve pour écrire une fiche (je connais un peu l’envers du décor), il n’y a pas la place pour dire n’importe quoi. Alors, cependant, il existe dans leur site des fiches qui ne sont pas (encore) mises à jour. Mais entre les sujets de lore, le site officiel de TOR, l’holonet, les romans/comics et diverses sources possibles, vous devriez pouvoir trouver votre bonheur.


Liste des sujets de lore de Chaotin/Finris :

À ajouter, titres et liens des articles de Game-guide.






Le troisième plan d’écriture

Après avoir suivi des conseils à droite et à gauche, vous arrivez sans peine à écrire des récits qu’une majorité de personnes appréciera.
Mais il manquera un truc. Le truc. THE bidule qui fait passer son histoire à un rayon d’action supérieur, la transcende. Sans que beaucoup de personnes ne le remarquent, il s’agit de la portée. Certains l’appellent la profondeur, mais comme on utilise aussi ce terme pour une trame complexe…
La portée, c’est l’influence que votre récit a. Non pas sur l’univers auquel il appartient, mais sur le nôtre. Bien qu’on parle de chose fictive, certains dires peuvent tout-à-fait s’accorder à notre monde. D’une certaine façon, c’est la morale, la parabole.
Sans pour autant l’annoncer de manière aussi claire que les Fables de la Fontaine, relever quelque chose de vrai, dénoncer un problème, ou trouver une solution, qui peut s’apparenter à notre monde, rendra le récit très prenant, très « réaliste ». Et si vous maniez bien la chose, le point que vous vouliez souligner sera connu.
Ce qu’il faut faire, alors, c’est avant le récit, avant l’élaboration du deuxième plan d’écriture, savoir pourquoi on l’écrit. Pas le personnage, mais VOUS, l’auteur. Et non pas « pour faire du RP », ou pour « raconter son histoire » ; mais « qu’est-ce que j’ai à dire avec mon récit ? »
Car, après tout, je vous la pose, la question : pourquoi écrivez-vous ? Juste pour raconter l’histoire de votre personnage ? Sympa… mais légèrement limité. Votre histoire risque de ne pas mériter d’être lue par ceux qui s’intéressent qu’à ça.
Vous me direz que c’est le cas d’à peu près tout le monde ici (qu’on ne lit que pour s’intéresser au personnage). Mais si vous l’auteur vous emmène loin, que vous avez envie de lire la suite, et – dans le cas où c’est fini – de lire autre chose de lui, pour sa qualité.
Là, vous voyez de quoi je parle.

Sans pour autant vos poser les question métaphysiques, ni entrer dans une introspection philosophique à vif, vous pouvez réussir à trouver un ou plusieurs buts, dans votre écriture. Et avec la portée qui va avec.
Pour ma part, dans la Traque des 10, j’utilise quelques discussions pour faire dire quelque de… « tellement vrai ». Par exemple, lorsque Phobias discute avec une académicienne : « Personnellement, il y a beaucoup de choses que les Jedi font et qui sont parfaitement acceptables, même pour nous. Il faut arrêter de se dire : des Jedi le font, donc c’est nul. » Si on transpose sur autre chose que Jedi/Sith, et bien… « Ouais, c’est tellement vrai ! ».
Bon, certes, cet n’exemple n’est pas mon meilleur. Mais les passages introspectifs que je fais (fin du chapitre 3, ma nouvelle Maëlstrom de Conscience, etc.) sont truffés de vraies réflexions… qui je vous invite à méditer XD
Sans forcément que vous vous en aperceviez, ce genre de choses apporte une véritable touche à un récit, une dimension, le truc, quoi.

Maintenant que vous avez commencé à hiérarchiser votre récit, vous vous dites sûrement « Mais merde, alors ! J’ai pas commencé par le troisième plan ! ». Ne vous inquiétez pas. Ce genre de points se construit au fur et à mesure du récit, le pourquoi vous l’écrivez est peut-être une bonne chose à faire avant, mais trouver de quoi faire écho nécessite parfois une mise en situation, que vous n’aurez qu’au fil de l’écriture.



Laissez parler l’Art !


Voilà. Maintenant, vous avez tout lu, vous commencez à mettre en place le deuxième et le troisième plan d’écriture, vous avez fait gaffe à la cohérence, vous travaillez l’intrigue et les personnages…

Et bien, vient alors le temps d’arrêter de suivre tout ça, et de voler de vos propres ailes. Si vous préférez fonctionner par un autre moyen, faites-le.
Ne cherchez plus un moyen de faire le truc parfait : faites celui qui vous plaît.
Arrêtez cinq secondes de pensez à tous les obstacles aux possibles, et laissez le feeling parler.


Pourquoi ? Parce que la littérature est un ART.




Attendez, vous n’avez pas compris…






Un ART






Qu’est-ce que ça change ? Tout !
Il n’y a pas de méthode miracle : certains feront ce que j’ai écrit, et ferons des trucs intéressants. D’autres la suivrons à la lettre, et pondrons des navets lyriques. Et peut-être même un génie là-dedans fera largement mieux que tout ce que j’ai pu faire.


J’ai beau avoir dit que le truc, c’était le troisième plan d’écriture… ça ne suffira pas forcément ! Alors faites comme bon vous semble. Si certains points de ma méthode vous ont aidé, tant mieux ! Dans le cas contraire : faites autre chose !

Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’en tant qu’art, il doit vibrer de votre passion. Mettez-y votre cœur. Comment ? Savoir comment le faire est quasi-impossible : cela dépend de chacun. Par contre, savoir quand il ne l’est pas, vous le remarquerez vous-même, en étant honnête.

Alors prenez votre pied en écrivant !

Soyez fier de votre travail !

Mettez-y du cœur !

Et là, on pourra vous dire que c’est de la merde, vous n’en aurez rien à faire !

Puisque le plus important, c’est qu’elle vous plaise à vous !




Dernière édition par Phobias le Dim 25 Nov 2012 - 19:22, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012 - 23:55

réservé pour une suite éventuellement trop longue pour ne faire qu'un seul message



Si vous avez la moindre question/doute/remise en question/tomate...

...n'hésitez pas à me l'envoyer à la gueule ! (ou juste la poster ci-dessous)
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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeLun 10 Déc 2012 - 15:11

Tu as oublié la règle numéro 1 :

Ne jamais, JAMAIS, sous aucun prétexte raconter l'histoire d'un orphelin qui a vu ses parents mourir et se jure de les venger en devenant le plus grand guerrier de l'Univers.
Piiitié ! Pas l'histoire de l'orphelin ! Non ! Crying or Very sad


Deuxième truc : épargnez nous aussi le père caché : déjà vu. Écrire une bonne histoire : le fond. Sw002-14551


Bon, j'ai pas que ça à faire moi... La traque des 10 study
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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeLun 10 Déc 2012 - 19:48

Et bien, tu voies, cette idée, j'y ai pensé. Et j'ai failli le mettre.


Et puis, j'y ai repensé. Et alors, je t'annonce qu'hélas, je ne peux pas affirmer ça.


D'un côté, je suis parfaitement d'accord, des pères cachés contre lesquels on se rebelle (d'autant plus si on écrit une histoire sur Star Wars, où le rapprochement est immédiat), on connaît tous. De même que l'histoire de l'orphelin.
CEPENDANT !
Certaines personnes sont parfaitement capables de prendre des histoires "banales", et d'en faire quelque chose de génial, en approfondissant plus l'histoire, réussissant à la montrer sous des angles que personne n'a vu auparavant...


J'avoue cependant que réussir à faire du nouveau avec du connu, ce n'est pas toujours facile. Je prendrais Pocahantas et Avatar : de nombreuses personnes ont jugés que ce dernier avait tout pris du premier (et du coup, n'avait pas aimé ce film)*.
Par contre, des liens entre la Bible et Narnia, y'en aura déjà moins, et même, il ne parleront pas comme si l'un supprimait l'intérêt de l'autre.
Comme quoi, ce n'est pas si facile.


*Pitié, ne rebondissez pas sur un débat puéril entre les deux oeuvres. Je ne les ai prises qu'à titre explicatif. J'ai beau avoir ma propre opinion sur le sujet, je n'en discuterai que sur forum où c'est le sujet de la discussion.


Alors, du coup, si vous craignez ne pas être assez original, voici une petite liste des trucs récurrents (donc, à éviter) :

- la découverte d'un membre de la famille, alors que c'était un ennemi.
L'histoire la plus célèbre au cinéma est en effet basée dessus. Par ailleurs, cela ne fonctionne vraiment que dans un contexte où la famille est sacrée. Honnêtement, cela commence à se perdre...

- l'orphelin ayant tout perdu, mû par la vengeance.
Ce schéma est en fait très rapide, simple et sans contrainte : on n'a pas besoin d'expliquer grand-chose (ils sont morts XD), et cela justifie tous les actes malsains du personnage. Donc, (trop) simple, (trop) rapide et (pas) efficace, pour reprendre le dicton.

- l'attaque de la base ennemie.
Non, mais sans déconner, je commence à en voir de partout. D'accord, on est en guerre, mais y'a pas que ça. Et MÊME pour des personnes qui sont au coeur des conflits, il y a d'autres trucs. Vous aimez l'infiltration ? (déjà qu'elle n'est pas super présente, en général) Rien ne vous empêche d'en faire ailleurs que dans une base.

Alors, désolé Chaotin, mais le scénario originel de la bataille de Hoth commence sur un truc quand même déjà vu. Cependant, vous comprenez tous là, un cas précis d'une histoire basée sur un fait relativement simple et connu, que l'auteur a su rendre spécial (d'où le pourquoi on ne peut pas interdire véritablement de type de scénario).

- le contrebandier qui sert de pilote.
C'est plus un détail qu'une vraie histoire. Mais voir un contrebandier "parce qu'il a un vaisseau, et peu me permettre d'aller là où je veux", c'est quand même vachement les cantonner à une maigre part de ce qu'ils sont... Même Han Solo, ça va plus loin !


Il y en a sans doute d'autres (que j'ai pas en tête là), mais vous avez compris l'idée :
il est plus facile de prendre une histoire originale, que de rendre originale une histoire qui ne l'est pas à l'origine.



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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeMar 11 Déc 2012 - 9:36

Le truc c'est peut-être simplement de lire beaucoup avant de se lancer à écrire ? Smile
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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeMar 11 Déc 2012 - 10:38

Umbura a écrit:
Le truc c'est peut-être simplement de lire beaucoup avant de se lancer à écrire ? Smile

Pour éviter de faire comme les autres ? En effet, ça aide. Mais ça ne fait pas tout.

Je n'avais pas encore lu beaucoup, avant de sortir la T10 (Traque des 10), et pourtant, j'ai réussi à faire quelque chose qui ne soit pas trop "bateau".
La première chose, c'est de toujours essayer d'être plus malin que le lecteur (quitte à l'induire en erreur pendant l'écriture), pour surprendre. La seconde... et bien, lire des tonnes de trucs, on n'a pas tous envie/le temps de le faire (moi le premier), mais si on considère toutes les histoires que l'on connaît chacun, à savoir :
- les romans
- les nouvelles d'autres joueurs
- les histoires d'autres jeux vidéos
- les films
- les séries TV
- les mangas/BD/comics
- les histoires de grand-père
- la Bible et autres trucs "universellement" connus...

Et bien, finalement, vous en connaissez, des trucs. Alors, oui, évidemment, ils n'aident pas tous autant pour éviter d'imiter, mais pour trouver de l'inspiration, savoir quel sujet approfondir, ça fait une base plus large. L'idée, c'est de trouver un truc dans votre histoire, que vous êtes quasi-sûr de n'avoir jamais vu ailleurs.


En bref : avoir une large culture aide. Regardez Chaotin/Finris ^^
Mais on n'a pas besoin de connaître 36 000 trucs différents pour sortir un truc rare.
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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitimeMar 11 Déc 2012 - 11:57

Phobias a écrit:
Alors, désolé Chaotin, mais le scénario originel de la bataille de Hoth commence sur un truc quand même déjà vu. Cependant, vous comprenez tous là, un cas précis d'une histoire basée sur un fait relativement simple et connu, que l'auteur a su rendre spécial (d'où le pourquoi on ne peut pas interdire véritablement de type de scénario).

Je ne revendique pas La bataille de Hoth comme quelque chose de spécial du point de vue scénario. L'intérêt de l'exercice n'est pas là, mais dans la gestion des différents personnages qui m'ont été prêtés. Si j'étais parti dans quelque chose de plus exotique, la structure aurait pu se révéler handicapante.

Personnellement, je trouve que le meilleur exemple de ce que l'on peut faire avec des éléments banaux est Star Wars. Dans le premier film, aucun des personnages n'est original. Tous ne sont que des archétypes. L'histoire est du déjà vu (et du souvent copié). C'est l'agencement que Lucas a fait de toutes ses inspirations qui a rendu son film mythique.

Je n'ai rien contre les orphelins et les nombreux traitres, la période s'y prête bien (le précédent conflit et la guerre froide qui a suivi). J'ai plus de problèmes avec le syndrôme Buffy/Superman/grosbill (et la surexploitation du Lore que cela entraîne). Et je peux vous assurer que pour La bataille de Hoth, j'en ai eu certains qui m'ont fait sourciller.
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MessageSujet: Re: Écrire une bonne histoire : le fond.   Écrire une bonne histoire : le fond. Icon_minitime

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